L’Algérie a réagi rapidement au retour du Maroc sur le dossier libyen. Lundi, son ministre des Affaires étrangères a eu une conversation téléphonique avec son homologue du gouvernement d’Entente nationale.
«A son initiative», tient à préciser la partie à Tripoli, Sabri Boukadoum a abordé avec Mohamed Taher Siala «les mécanismes de coordination entre les deux pays en vue d’un retour au processus politique et le dialogue politique en Libye et le rôle que joue l’Algérie à cet égard», indique le département de Siala sur sa page Facebook.
Les deux ministres se sont concertés sur certaines questions d'intérêt commun, particulièrement «la lutte contre la propagation de la pandémie du coronavirus», ajoute la même source.
Cet appel téléphonique intervient alors que le président du Parlement libyen (Est) Aguila Saleh et le président du Haut Conseil d’Etat, Khaled Al Machri, (Ouest) étaient encore à Rabat. Les deux responsables ont notamment eu des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Contrairement à l’Algérie qui a exprimé son opposition à l’initiative de paix lancée par Aguila Saleh, une position qui serait à l’origine de l’annulation d’une deuxième visite de Saleh à Alger qui était prévue début juillet après celle du 13 juin, le Maroc l’encourage en revanche et salue une décision qui émane du «peuple libyen», comme a tenu à préciser hier le chef de la diplomatie et le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, dans des déclarations à la presse.