La préparation des législatives de 2021 a commencé pour les jeunesses des grands partis politiques. Depuis quelques jours, les présidents de ces organisations partisanes enchainent les rendez-vous avec les secrétaires généraux de certaines formations.
Ils ont ainsi rencontrés Nizar Baraka de l’Istiqlal, Abdellatf Ouahbi du PAM, Aziz Akhannouch du RNI. Et ce jeudi 17 juillet, ils ont pris langue avec Saad-Eddine El Othmani du PJD.
Au cours de toutes ces réunions, ils ont plaidé le maintien de la liste nationale des jeunes lors des prochaines élections législatives. Un quota qui permet à 30 «jeunes» de moins de quarante ans, d’accéder directement à la Chambre des représentants grâce à la somme des voix glanées par les candidats de la liste locale.
Si à ses débuts en 2011, l’expérience avait pour but de réconcilier les jeunes avec la politique, notamment après le grand taux d'abstention (63%) enregistrée aux législatives de 2007, elle a ensuite dévié de cet objectif au point de devenir otage d’intérêts personnels et partisans étriqués. Pour éviter que la fameuse liste ne soit une chasse gardée des enfants de certains «leaders», le ministère de l’Intérieur avait proposé en 2016 de la supprimer. Une offre rejetée en son temps par les grandes formations.
Quatre ans plus tard, Abdelouafi Laftit l'a remise sur la table des discussions avec l’ensemble des partis, tenues ce mois-ci en deux phases. C'est ce qui explique, d’ailleurs, les raisons de l’actuelle campagne lancée par les présidents de certaines organisations de jeunesse.
Contrairement aux grandes formations, les petites ne voient aucune objection à la suppression de la liste des jeunes. En effet, sur les douze partis représentés à la Chambre des représentants, quatre n’ont aucun siège remporté grâce à la liste nationale jeunes : le Mouvements Démocratique et Social, la Fédération de la Gauche démocratique, le Parti de l’Unité et la Démocratie et le Parti de la Gauche verte.