C’est désormais officiel, le coronavirus a eu raison du pelerinage musulman cette année. Le ministère du Hajj et de la Omra en Arabie saoudite a annoncé ce lundi 22 juin qu’ «un nombre très limité de musulmans résidents» au royaume wahhabite sera autorisé à accomplir le 5e pilier de l’islam. Les autorités expliquent que cette décision est prise pour «assurer la sécurité sanitaire des pèlerins alors que la pandémie du coronavirus poursuit sa propagation».
L’annulation du Hajj 2020 prive ainsi le gouvernement de Riyad d’une entrée importante de devises. Le tourisme religieux a déjà subi d’importantes pertes financières à cause de la Covid-19. La Omra du Ramadan, une séquence capitale pour l'économie locale, a été supprimée. Le 6 juin, la publication britannique Financial Times a estimé à 12 milliards de dollars les recettes de Riyad pour le Hajj et la Omra.
Au Maroc, cette décision met fin à des semaines d’attente des candidats au pèlerinage 2020. Le jeudi 28 mai, à la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, le ministre des Affaires islamiques a indiqué que ses services «ne disposent d’aucune notification ou communication officielle de la part du ministère saoudien du Hajj concernant ce qui va se passer lors des prochains jours».
Et d’affirmer que «jusqu’à présent, nous n’avons signé aucun contrat lié aux services d’hébergement, de transport et de subsistance (…) Le pèlerinage nécessite une organisation particulière, des mesures et du temps». Un message qu’il a réitéré le mardi 16 juin lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers.