Ainsi, la candidature et la nomination de Omar Aziman comme Secrétaire Général du Gouvernement (SGG) en lieu et place de Abdelsadek Rabie, atteint par la limite d’âge après l’exercice de quatre mandats consécutifs, semble faire l’unanimité. En poste en Espagne où il occupe la fonction d’ambassadeur du Maroc à Madrid, Omar Aziman est également président délégué à la Fondation Hassan II en charge des Marocains du monde.
Il faut savoir que la fonction de Secrétaire Général du Gouvernement, «c’est la dynamo du gouvernement», dixit un observateur averti de la vie politique nationale, est un maillon fort de la courroie de distribution politique au Maroc. En effet, le SGG a le «pouvoir» de bloquer l’application d’une loi, de la différer ou encore de favoriser sa non application (tout texte de loi ne peut paraître au bulletin officiel sans l’accord de ce Département de souveraineté). En outre, celui qui officie au commande du SGG jouit du statut de ministre (c’est Driss Basri qui l’a imposé).
Dès lors, cette donne exige une redistribution des cartes : nomination d’un ambassadeur à Madrid (avec le souci de renforcer les relations hispano-marocaines) et celle d’un président délégué à la Fondation Hassan II (car Omar Aziman ne peut combiner les deux fonctions) ou encore l’identité du nouveau Secrétaire d’Etat en charge des MRE. Ainsi, la nomination de l’ancienne ministre déléguée auprès de la communauté marocaine résidant à l’étranger, Nehza Chekrouni, comme présidente déléguée de la Fondation Hassan II (la présidence est assurée par la princesse Lalla Meriem), serait imminente, selon une source qui a préféré garder l’anonymat.
Soucieux de nommer un acteur politique ayant une connaissance des dossiers concernant les Marocains du monde, le choix porté sur Nehza Chekrouni serait celui de la continuité. «Tout a fait. Nehza Chekrouni est la candidate idéale pour occuper une haute fonction au sein de la Fondation Hassan II. Après de nombreuses années passées au contact de la communauté marocaine installée à l’étranger, elle sera à même de donner une impulsion et un coup de fraîcheur à la Fondation Hassan II», ajoute notre source.