Une enseigne politique se déclarant opposée à la direction du Polisario a vu le jour ce mercredi 22 avril en Espagne, appelée «Sahraouis pour la paix». Elle réunit plus de 150 anciens cadres du Front, des civils et des militaires ainsi que des petits fils de la Jamaa Sahraouie, constituée sous la colonisation espagnole du sud du Maroc, indiquent les fondateurs du SpP dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Les membres de la nouvelle structure précisent qu’ils «défendent une solution pacifique» et se disent également disposés à «participer à une solution consensuelle et durable» à la question du Sahara occidental mais sans mentionner «le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui» ou «le referendum».
A cet effet, le mouvement prévoit de mener une action diplomatique en direction des «Nations unies, l'Union africaine et l'Union européenne ainsi auprès des gouvernements de l'Espagne, du Maroc et du Front Polisario, de l'Algérie, la Mauritanie, la France et les Etats-Unis».
«Sahraouis pour la Paix» a l’intention d’organiser son premier congrès «dans un délai ne dépassant pas vingt-quatre mois». En attendant ce rendez-vous, l’initiative sera dirigée par un comité politique composé de 13 membres et 6 conseillers, révèle la même source.
Les fondateurs du SpP se disent, par ailleurs, déterminés à éviter de tomber dans les mêmes erreurs ayant causé l’échec de l’Initiative sahraouie pour le changement, lancée en novembre 2017 de l’intérieur des camps de Tindouf. Une expérience qui a tourné court, notamment après les arrestations de trois de ces membres en juin 2019 : Abba Bouzeid, Fadel Breika et Mahmoud Zeidan.
Pandémie du nouveau coronavirus oblige, l’annonce de la création de «Sahraouis pour la Paix» a été précédée d’une réunion de ses membres par visioconférence.