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Grand Angle

Coronavirus : Les pharmaciens d’officine autorisés à délivrer les médicaux coûteux sans accord de la CNOPS

Ces pharmaciens sont également autorisés à accepter les ordonnances antérieures des assurés qui sont dans l’impossibilité d’accéder à leurs médecins en cette période d’exception, indique la CNOPS, le tout étant d’éviter les ruptures de traitement.

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Photo d'illustration. / DR
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Les pharmaciens d’officine qui travaillent en mode tiers payant avec la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) pour la prise en charge des médicaments coûteux, sont autorisés à délivrer, sans accord préalable de la CNOPS, ces médicaments aux assurés à 100% du prix de base de remboursement. C’est ce qu’indique la CNOPS dans un communiqué en date de mercredi 18 mars, précisant que ces médicaments coûteux sont au nombre de 118.

«Ces pharmaciens sont également autorisés à accepter les ordonnances antérieures des assurés qui sont dans l’impossibilité d’accéder à leurs médecins en cette période d’exception pour éviter toute interruption de leur traitement», précise la CNOPS.

Contactée par Yabiladi, Nadia Ismaili, vice-présidente du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) et membre de la cellule de la crise de l’Ordre des médecins pour le coronavirus, indique en effet que «les ordres respectifs des pharmaciens et des médecins se sont mis d’accord». Et de préciser : «Ces médicaments comprennent notamment les antidépresseurs ou les antiépileptiques, qui ne doivent absolument pas être arrêtés. Une ordonnance envoyée via WhatsApp par le médecin au patient est valable. Le tout, c’est d’éviter les déplacements inutiles pour amoindrir les dégâts collatéraux.»

Une réorganisation générale

Dans son communiqué, la CNOPS précise également que «les dossiers de facturation peuvent toujours être déposés au niveau des délégations régionales et au niveau du département de la liquidation des prestations». Enfin, concernant les médicaments sous accord préalable de remboursement hors tiers payant, la CNOPS annonce avoir «levé ce contrôle». Et d’ajouter : «Les pharmaciens peuvent délivrer les médicaments aux assurés qui doivent les déposer au niveau des mutuelles pour remboursement, sachant que les délais de forclusion ne sont plus appliqués pendant cette période d’exception.»

«Une personne qui a une maladie chronique peut contacter son médecin, ne serait-ce que pour avoir un conseil. Si le médecin juge nécessaire de recevoir le patient, alors ce dernier peut se rendre au cabinet. Il ne faut pas non plus faire des renouvellements à l’aveugle», recommande Najib Amghar, secrétaire général du Conseil national de l’ordre des médecins, contacté par Yabiladi. «Nous incitons les médecins à continuer à assurer leurs consultations. Ils doivent se réorganiser, limiter le nombre de patients, renforcer les mesures de protection, limiter les temps d’attente», préconise-t-il également.

Quant aux pilules contraceptives, Rachid Bezad, gynécologue, estime que les femmes peuvent aller renouveler leurs plaquettes en pharmacie, celles-ci étant généralement délivrées pour trois mois. «Les femmes qui peuvent se rendre dans les cabinets sont celles qui rencontrent des problèmes, comme des saignements, des urgences médicales», dit-il. Dans ce cas, les femmes sont bien sûr amenées à se rendre chez leur gynécologue.

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