Vendredi et samedi, Casablanca a abrité le troisième forum des Panafricaines, qui rassemble plus de 300 femmes journalistes, venues de tous les pays du continent. A l’issue de ces deux journées de travail de longue haleine, toutes ont répondu présentes pour procéder au vote électronique des actions à mener sur l’année, à travers leur travail journalistique.
Cette matinée a en effet été marquée par la restitution des travaux des sept ateliers, tenus hier après-midi à huis clos, ainsi que la présentation de plaidoyer pour chaque axe. Celui-ci a été exposé par les rapporteuses d’atelier et les experts intervenant dans ce cadre, notamment des universitaires, des chercheurs scientifiques, des acteurs de la société civile et des spécialistes de l’environnement.
Les Panafricaines ont ensuite choisi l’un de ces plaidoyers, qui constituera le plan d’action de l’année. En tête du classement avec 24% des voix, c’est le septième atelier portant sur l’«adaptation aux changements climatiques, les médias acteurs du changements» qui constitue désormais une base de travail, sur lequel les femmes journalistes se pencheront d’ici la prochaine édition du forum.
Promouvoir les bonnes pratiques d’un journalisme rigoureux
L’annonce des résultats et l’adoption du plan d’action auront ainsi marqué la clôture de cette rencontre, qui a été marquée par une participation élargie des femmes journalistes. En effet, la communauté des Panafricaines s’est enrichie désormais à plus de 300 journalistes, au lieu de 200 en 2018. Chacune dans sa rédaction œuvrera ainsi à être «passeur de bonnes informations», celles qui s’articulent autour des problématiques environnementales continentales en vulgarisant et en sensibilisant l’opinion publique sur l’urgence climatique, qui a été le thème central de cette édition.
Dans ce sens, Samira Sitail, membre du comité permanent des Panafricaines et ancienne directrice de l’information de 2M est intervenue en insistant sur le devoir professionnel de s’engager dans «un journalisme sérieux, qui prend toute sa place aujourd’hui face à la circulation des rumeurs», des intox et des informations erronées car non-vérifiées à la source.
C’est tout l’objectif du réseau des Panafricaines qui, à travers les thématiques choisies et soumises au vote de ses membres ainsi que son comité permanent, propose un traitement journalistique qui permet de repenser les usages dans le traitement des questions liées aux réalités du continent, en initiant des actions pour assoir les bonnes pratiques du métier.
Cette année, les sept ateliers autour de l’urgence climatiques ont portés sur différents axes, tous aussi prioritaires les uns que les autres : «réussir la transition énergétique de l’Afrique : enjeux et défis», «les défis d’une gestion rationnelle des ressources hydriques», «l’agriculture durable : une économie verte pour l’Afrique», «impact sanitaire des changements climatiques, quelle stratégie adopter ?», «quel développement durable pour les villes africaines ?», «la gestion des déchets, levier décisif de lutte contre les changements climatiques» et «adaptation aux changements climatiques, les médias acteurs du changement».