Le juge d’instruction en charge des crimes financiers près la cour d’appel de Marrakech a ordonné, mardi, la fermeture des frontières pour Ahmed Touizi, ancien président du conseil régional de Marrakech-Tensift-El Haouz (aujourd’hui Marrakech-Safi) et membre dirigeant du Parti authenticité et modernité (PAM). A l’issue d’une séance d’interrogatoire où l’homme a été interrogé pour crimes de gaspillage, détournement de fonds publics, faux et usage de faux, le tribunal a en effet décidé du retrait de son passeport.
A l’origine de cette procédure, le procureur près la cour d’appel de Marrakech s’est saisi d’une plainte contre X, consultée par Yabiladi et qui lui a été adressée par l’Association marocaine pour la protection des biens publics. Dans la foulée, le magistrat a émis une requête pour mener les investigations nécessaires en les concentrant sur Ahmed et Lahcen Touizi, qui ont également été anciens présidents des communes d’Aït Ourir. Sept autres individus sont eux aussi concernés par la même enquête.
En janvier dernier, le procureur général du roi près la cour d’appel de Marrakech a décidé de renvoyer au juge d’instruction un dossier sur les déséquilibres financiers et juridiques ayant entaché la gestion publique de la région Marrakech Tensift Al-Haouz, notamment sous le mandat d’Abdelali Doumou, ex-député de l’USFP qui a rejoint par la suite le PPS. La procédure a été enclenchée sur la base d’une plainte de la même association. Depuis plusieurs années, sa section régionale saisit le Parquet de Marrakech au sujet de nombreuses fraudes financières et soupçons de grande corruption dans la gestion locale et régionale.