Les participants à la Conférence de Berlin sur la Libye sont dans la capitale allemande depuis vendredi. Finalement, la chancelière Angela Merkel a retiré de la liste des invités, le président tunisien Kaïs Saïed même si elle l’avait convié auparavant.
Cette mise à l’écart a fait sortir de ses gonds, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement Fayez Al Sarraj : «La Tunisie est d’une importance capitale car elle est une voisine frontalière, abritant des milliers de déplacés libyens et sa sécurité fait partie de la sécurité de la Libye.»
L’exécutif a également pris la défense du Qatar, également écarté de la conférence de Berlin. Et de rappeler le soutien de Doha à la «révolution du 17 février ayant renversé le régime de Kadhafi en 2011. Tripoli a estimé que la participation de la Tunisie et du Qatar pourront «soutenir les pourparlers de paix et l’instauration de la sécurité et la stabilité en Libye».
Dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères a cependant fait l’impasse sur l'absence du Maroc à la réunion de Berlin. Pourtant, le peu de légitimité restant au gouvernement Al Sarraj sur la scène internationale, est le fruit de l’accord de Skhirat, signé le 17 décembre 2015. Un accord que la conférence de Berlin devrait gommer pour repartir sur de nouvelles bases.
Tunis, Doha, Tripoli et Ankara sont les composantes de la nouvelle alliance islamiste qui se dessine en Méditerranée. Rabat n'en fait pas partie comme elle n'est pas membre de la coalition des pro-Haftar.