Malgré l’annonce de sa démission de la présidence de l’association Tafra pour la solidarité et la fidélité, Ahmed Zefzafi pourrait continuer à remplir ses responsabilités au sein de cette ONG regroupant les familles des détenus du Hirak du Rif. A l’issue d’une réunion tenue samedi, l’organisation a en effet rejeté la décision du père de Nasser Zefzafi, figure de proue de ce mouvement social qui a émergé en 2016.
Dans un communiqué publié dimanche, l’association exprime par ailleurs sa solidarité avec Ahmed Zefzafi, qui fait l’objet d’«attaques personnelles immorales, de campagnes de diffamation ciblées et de fausses accusations systématiques». Selon la même source, l’ONG «ne tolérera aucune offense ou préjudice porté à un membre de l’association et des familles des détenus» du Hirak.
Dans le même sens, Tafra réitère son attachement à son indépendance dans ses actions et ses décisions, tout en disant «ne permettre à aucune partie interne ou externe de profiter du contexte miné dans lequel l’association opère pour l’entraîner dans le marais des règlements de comptes au détriment de la question centrale de ses détenus politiques».
Lundi dernier, Ahmed Zefzafi avait annoncé sa démission dans une vidéo, expliquant que sa décision survenait après une vague de fausses accusations sur les réseaux sociaux, au sujet de «détournements des aides destinées aux détenus» et de «politisation» du dossier du Hirak. «Désormais, je ne parlerai qu’au nom de mon fils. A partir d’aujourd’hui, Ahmed Zefzafi ne défendra que Nasser Zefzafi et personne d’autre», avait-il déclaré.