Le royaume du Lesotho se prépare-t-il à opérer une nouvelle marche arrière sur son retrait de la reconnaissance de la «République arabe sahraouie démocratique RASD» ?
«Le Premier ministre s’adressera la semaine prochaine à la nation pour clarifier des questions relatives à la politique étrangère» du pays a annoncé le vendredi 13 décembre le ministre de la Communication, des sciences et des technologies, porte-parole du gouvernement, Thesele Maseribane, lors d’un point de presse.
Il a déclaré en usant du passé que «le Lesotho avait une politique étrangère claire», rapporte le site officiel du gouvernement, ajoutant qu’il laisse au chef de l’exécutif l’occasion de s’exprimer en détail sur ce sujet lors de son intervention prévue le jeudi 19 décembre.
«La politique étrangère implique entre autres le maintien de la paix et de la sécurité, le développement de relations amicales avec la communauté internationale et les organisations dont le Lesotho est membre», a-t-il précisé.
La «médiation» de l’Afrique du sud a-t-elle réussi ?
Et de rappeler que la «politique étrangère du Lesotho est fondée sur le principe de l'égalité des droits et de l'autodétermination, la coopération internationale pour résoudre les problèmes internationaux liés au caractère économique, social, culturel et humanitaire».
Thesele Maseribane a réaffirmé que son pays «continuera à entretenir des relations diplomatiques avec les pays amis pour la promotion de la paix et du développement».
Le porte-parole du gouvernement a conclu sa déclaration par mettre l’accent sur la contribution de la «politique étrangère dans la préservation de l’image du Lesotho (…) L'image du pays exige que tous les secteurs et chaque personne de la protéger. C’est pour cette raison que le Premier ministre s’adressera à la nation et à la communauté internationale sur ce sujet».
Anticipant le discours du chef du gouvernement du Lesotho, le Polisario a déjà annoncé que Maseru n’a pas retiré sa reconnaissance de la «RASD». Une sortie qui brise trois jours de silence.
Le 10 décembre, le ministre des Affaires étrangères du Lesotho, Ledego Calayl Makghoti, réaffirmait depuis Rabat et d’une manière qui ne souffre d’aucune ambiguïté la suspension de la reconnaissance de son pays de la «RASD».
Un éventuel revirement du Lesotho ne relèverait pas de l’impossible. Le pays est en effet sous l’influence politique, économique et géographique de l’Afrique du sud, le grand allié du Polisario. Pretoria ne permettrait pas une percée du Maroc dans une zone qu’elle considère son pré carré