La procureure chargée des crimes de haine en Espagne a décidé de poursuivre le parti d’extrême droite VOX devant un tribunal pour un crime présumé motivé par la haine.
Les faits datent de la fin du mois de juillet lorsque la formation de Santiago Abascal a affirmé sur son compte Twitter qu’un groupe de migrants maghrébins serait responsable d’agressions sexuelles à l’encontre d’une femme sur une plage dans cette municipalité de Ribera Baixa (province de Valence).
Selon le quotidien régional espagnol Levante El Mercantil Valenciano (Levante-EMV), le tweet publié par VOX fait suite à une information relayée par la publication numérique controversée Mediterraneodigital.es. Levante-EMV avait publié, un jour auparavant, la même information en exclusivité, en précisant que les cinq individus soupçonnés de viol étaient Espagnols et résidaient dans une municipalité de La Ribera.
Les événements se sont produits le 15 juin lorsqu’une femme de 40 ans qui avait quitté la plage de Mareny de San Lorenzo, à Cullera, a été agressée par cinq voisins de Riola, dans la province de Valence, âgés de 40 à 50 ans. La femme, qui avait demandé de l'aide à un couple, avait rapporté les événements le même jour, mais les cinq agresseurs présumés n'avaient été arrêtés qu'une semaine plus tard.
Le média Mediterraneodigital avait lui-même publié une mise à jour plus tard pour signaler que les cinq agresseurs présumés étaient en réalité espagnols et non étrangers après les précisions de la Garde civile, mais VOX n’avait pas rectifié son tweet, donnant ainsi lieu à l'ouverture d'une procédure par la procureure chargé des crimes motivés par la haine, qui est désormais devant un tribunal de Sueca, conclut-on.