L’Observatoire astronomique de l’Oukaïmeden peut se targuer d’avoir participé à une découverte révolutionnaire. Celui-ci a en effet contribué à la détection de molécules de gaz dans une comète en provenance d’un système stellaire autre que notre système solaire, indique l’Observatoire.
Surnommée «2I/Borisov», la comète a été détectée dans le ciel au mois d’août par l’astronome amateur Gennadiy Borisov. De plus, avec l’aide de l’Observatoire de l’Oukaïmeden, les scientifiques ont pu révéler les premières caractéristiques de cette comète interstellaire.
Découverte de molécules de gaz
Dans un communiqué parvenu ce lundi 30 septembre à notre rédaction, l’observatoire fait en effet part de la présence de molécules de gaz dans cette comète. «Le télescope TRAPPIST-Nord, opéré en commun entre l’université Cadi Ayyad et l’université de Liège en Belgique, a ainsi permis notamment de fournir des données cruciales pour mesurer la quantité de poussière de la comète émise par 2I», indique ce centre de recherche scientifique.
Une découverte qu’il qualifie d’«importante avancée pour la science», estimant qu’elle «permettra désormais aux scientifiques de commencer à déchiffrer exactement de quoi ces objets sont constitués et donc comparer notre système solaire aux autres systèmes peuplant notre galaxie». Cette découverte a également été relatée dans un article, cosigné notamment par Youssef Moulane, doctorant au Laboratoire de physique des hautes énergies et astrophysique (LPHEA) de la faculté des sciences Semlalia, rattachée à l’université Cadi Ayyad, et soumis pour publication le 26 septembre à la revue «Astrophysical Journal Letters».
Dans l’étude relative à cette découverte, les chercheurs indiquent que «les propriétés nucléaires, des gaz et des poussières du premier objet interstellaire actif sont similaires aux comètes du système solaire normales», rapporte le site Space. Cette découverte récente s’ajoute en effet à une autre similaire faite il y a trois ans : la comète «2I/Borisov» est en effet le deuxième objet interstellaire détecté après celui baptisé «Oumuamua», ce dernier étant le premier visiteur interstellaire découvert en octobre 2017.
«L’année prochaine va se révéler extrêmement excitante, puisque nous pourrons suivre l’évolution de [la comète] 2I à mesure qu’elle parcourt notre système solaire», a déclaré le co-auteur de l’étude, Oliver Hainaut, de l’European Southern Observatory.