A l’occasion de la commémoration de la Révolution du Roi du Peuple, Mohammed VI a prononcé, mardi soir et depuis la ville d’Al Hoceima, un discours qui est la suite de son intervention du 29 juillet.
Le souverain a donné certains détails de la «nouvelle étape», esquissée il y a trois semaines, et dont les mots d’ordre sont «responsabilité et essor». L’élaboration d’un nouveau modèle de développement en sera le socle, a-t-il précisé.
La Commission spéciale, qui sera installée prochainement, aura «une triple mission de réajustement, d’anticipation, de prospective pour permettre à notre pays d’aborder l’avenir avec sérénité et assurance», a affirmé le roi. Et de souhaiter que la copie proposée par ladite Commission soit «authentiquement marocaine» et qui ait l’adhésion des Marocains.
Le roi loue la formation professionnelle
Visiblement, Mohammed VI parie beaucoup sur le travail qui sera confié aux membres de la Commission spéciale. «Notre ambition est que, dans sa nouvelle version, ce modèle de développement constitue une assise solide pour faire émerger un nouveau contrat social emportant une adhésion unanime, en l’occurrence celle de l’État et de ses institutions, celle des forces vives de la nation incluant le secteur privé, les formations politiques et les syndicats, les associations, ainsi que celle de l’ensemble des citoyens».
L’objectif de l’«adhésion unanime» doit être précédée impérativement par une amélioration des «conditions de vie (des) citoyens, (et) réduire les inégalités sociales et spatiales» particulièrement «en milieu rural et dans les périphéries urbaines» où «sont concentrés les segments de la population les plus en difficulté. Leur situation nécessite un soutien plus affirmé, une plus grande attention, un travail sans relâche pour que soient satisfaits leurs besoins pressants», a reconnu le souverain.
Comme lors de son discours de l’année dernière prononcée à la même occasion, Mohammed VI a réitéré l’ «importance» de la formation professionnelle «pour la qualification des jeunes, notamment en milieu rural et dans les zones périurbaines. Grâce à une insertion professionnelle réussie, ces jeunes deviendront productifs et contribueront au développement du pays. En effet, l’obtention du baccalauréat et l’accès à l’université ne constituent pas un aboutissement en soi. Ce sont des étapes dans le parcours académique. Ce qui importe vraiment, c’est d’acquérir une formation qui ouvre des perspectives d’insertion professionnelle et de stabilité sociale».
«La promotion de la formation professionnelle est désormais une nécessité impérieuse, non seulement pour créer de nouveaux emplois, mais aussi pour mettre le Maroc en capacité de relever les défis de la compétitivité économique, d’être en phase avec les nouvelles évolutions mondiales survenues dans divers domaines.»
Le roi a conclu sa plaidoirie pour la formation professionnelle par un hadith du Prophète : «Aucun homme ne gagne rien de mieux que ce qu’il retire du travail fait de ses propres mains.»