Rachid Zouini, assuré social de Nantes, traverse une curieuse épreuve : alors qu’il a reçu par courrier l’annonce de son propre décès, il tente aujourd’hui de «retrouver la vie» auprès de l’administration française, indique le quotidien régional Presse Océan.
Le 21 juin, il revient du CHU de Nantes après s’être fait poser une prothèse de l’épaule. Alors qu’il ouvre sa boîte aux lettres, parmi les prospectus figure une lettre de la caisse primaire d’assurance maladie. Objet du courrier : «Annonce du décès de M. Rachid Zouini». «Je me suis dit : ça doit être une erreur», se souvient-il.
Trois jours plus tard, il se rend à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) pour expliquer sa mésaventure. La femme qui prend en charge lui explique que l’Insee a déclaré Rachid Zouini comme décédé, il est donc officiellement mort pour l’administration française. Le 8 juillet, il va à la mairie de Nantes pour obtenir un certificat de vie, qu’il transfère ensuite à la CPAM.
Quelques jours plus tard, il reçoit un appel de sa pharmacienne qui lui annonce que son compte de sécurité sociale et sa carte Vitale sont désactivés. Or il est invalide à 80% en raison d’une maladie respiratoire grave et il ne peut plus recevoir ses soins quotidiens.
À la suite de son hospitalisation, son kinésithérapeute venait chez lui trois fois par semaine. Mais, depuis le 19 juillet, plus aucun rendez-vous. «Je n’ai plus les moyens pour avancer les frais.» Le 11 juillet dernier, il a découvert les raisons de cette bourde administrative en se connectant sur Facebook : «Je me suis rendu compte que quelqu’un du nom de Rachid Zouini était bien décédé mais il était domicilié à La Rochelle.» Il se souvient d’une erreur administrative en 2013, où il avait remarqué deux adresses sur sa feuille d’imposition : une Nantaise, l’autre rochelaise.
Rachid opère actuellement un recours de traitement à l’amiable avec la CPAM.