Mohamed Kab fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Avec un comité de soutien, la famille Kab a adressé un courrier à l’Elysée, selon Claudine Chapron, conseillère municipale à Libourne. Tout portait à croire que Mohamed serait régularisé. Mais il a pris récemment connaissance du refus de régularisation pour son titre de séjour.
Et malgré le parrainage républicain de ses cinq enfants (dont trois issus du premier mariage de sa femme) et l'intervention du maire de Libourne, Gilbert Mitterrand, Mohamed Kab, est menacé d'expulsion. L’homme s’occupe de ses enfants, scolarisés dans une école élémentaire, en l’absence de sa femme qui travaille. Elle devrait d’ailleurs arrêter momentanément toute activité pénible après sa cinquième maternité.
Pour éviter la séparation du père du reste de sa famille et laisser l’épouse entretenir seule les cinq enfants, des associations de défense des Droits de l'Homme dont RESF se sont mobilisées. Plus de 800 signatures de soutien ont déjà été recueillies. RESF requiert le respect des articles 3-1, 7-1 et 9 de la Convention internationale des droits. Lesdits articles stipulent respectivement que «l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale», le «droit d’être élevé par ses parents» et que «l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré». Par conséquent, le collectif a demandé la régularisation du Marocain.
L’avocat de la famille a déposé un recours au tribunal administratif. En attendant la décision judiciaire, Mohamed Kab peut-être à tout moment, séparé des siens.