C’est désormais une tradition aux Etats-Unis. Le service du Protocole de la Maison blanche vient de lever le voile sur la liste exhaustive des cadeaux reçus par le président durant sa première année à la Maison blanche, ainsi que son épouse et sa famille, certains leaders du monde, des ministres et de simple citoyens américains, dont le montant dépasse les 140 000 dollars.
La Chine du président Xi Jinping s’est montrée généreuse avec Donald Trump avec des cadeaux estimés à environ 31 000 dollars. Pékin occupe d’ailleurs la première place du podium.
Elle est talonnée de très près par les monarchies du Conseil de Coopération du Golfe avec des présents de plus 24 000 dollars, répartis comme suivant : 6 400 dollars de l’Arabie saoudite ; 4 800 dollars du prince héritier du Bahreïn ; 3 700 dollars du prince héritier d’Abou Dhabi ; 1 200 dollars de l’émir du Koweït et un cadeau de 1 200 dollars du vice-premier ministre d’Oman.
Le roi Mohammed VI est le grand absent de la liste
Dans ce classement des généreux donateurs, figure le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a offert au couple présidentiel des cadeaux d’une valeur de 6 770 dollars. Une somme importante pour les finances d’une entité qui sollicite tout au long de l’année une assistance internationale.
En revanche, le roi Mohammed VI n’est pas inscrit sur la liste officielle publiée par la Maison blanche. Et pourtant, il avait l’habitude d’accorder des cadeaux aux prédécesseurs de Donald Trump. En 2016, le présent le plus cher reçu par la famille de Barack Obama, d’une valeur de 101 200 dollars, avait été envoyée par le souverain.
Il faut dire que cette générosité n’était pas l’indicateur d’une proximité politique ; elle s’inscrivait plutôt dans un contexte particulier, marqué par la visite de deux jours de Michelle Obama et ses deux filles au Maroc dans le cadre du programme «Let Girls Learn». En 2011, le roi s’était d’ailleurs contenté d’adresser une simple photo de 650 dollars.
Souvent, la générosité traduit la qualité des liens politiques. En témoigne le cadeau offert en 2002 à George W. Bush estimé à 20 000 dollars. C’est en effet sous la présidence du 43e président des Etats-Unis que les relations entre Rabat et Washington étaient au beau fixe. Ce qui n’est guère le cas avec Donald Trump. Outre le problème de l’ambassadeur américain à Rabat vacant il y a 26 mois, s’ajoutent les positions pro-Polisario de John Bolton, le conseiller à la sécurité de la Maison blanche sur la question du Sahara occidental.