Le ministère marocain des Habous et des affaires islamique finance 34 mosquées à Ceuta, sur un total de 42, ainsi que toutes les mosquées à Melilla au nombre de 17, rapporte ce mercredi l’agence EFE.
Ce financement couvre les salaires des «responsables du culte», soit les imams qui dirigent chaque mosquée, les prédicateurs qui se déplacent habituellement le vendredi du Maroc (de Nador dans le cas de Melilla et de Tétouan dans le cas de Ceuta) et même les muezzins chargés d’appeler à la prière cinq fois par jour.
«Le gouvernement marocain verse actuellement les salaires de 95 responsables religieux à Ceuta et de 58 autres à Melilla, toujours selon les données officielles du ministère, qui ne précise toutefois pas le montant total» de ce financement, poursuit l’agence espagnole.
La Commission islamique de Melilla, la plus haute instance représentative musulmane de la ville, présidée par Abdelkrim Alal, précise de son côté que le montant de l’aide concrète accordée à ces fonctionnaires s’élève à «600 euros par mois pour chaque imam, 300 euros pour les prédicateurs et 50 euros pour le muezzin».
Ahmed Taoufik, ministre marocain des Habous et des affaires islamiques, déclare à EFE que le Maroc «répond favorablement à une demande là où elle existe» et surtout «où il existe une communauté de Marocains qui demandent cette aide».
Pour EFE, le gouvernement marocain a enfin admis qu’il finance pratiquement toutes les mosquées et les imams dirigeant le culte musulman dans les deux présides. «Mais si le porte-parole du gouvernement, Mustafa El Khalfi, a récemment reconnu que son pays payait un nombre limité d’imams dans la ville de Ceuta, les données fournies par le ministère des Habous et des affaires islamiques font état de beaucoup d’imams», précise la même source.