Présenté ce jeudi à Rabat, le rapport de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) pour l’année 2017 dresse un constat peu reluisant sur la situation des droits et des libertés dans le pays. Constatant la multiplication des protestations sociales dans plusieurs régions, il rappelle que les figures majeures de ces mouvements, en l’occurrence le Hirak du Rif, ont été condamnées à de lourdes peines atteignant 20 ans de réclusion.
S’ils ont été 52, en juin dernier, à être condamnés à la prison en première instance à Casablanca, l’ONG souligne que le nombre total des militants et des manifestants a dépassé le nombre de 1 020, même si certains parmi eux ont été remis en liberté depuis. Cité par l’AFP, ce rapport fait état «des faibles engagements du Maroc dans la lutte contre la torture», en plus d’une «recrudescence des violations du droit d’organisation, de création d’associations et de manifestation pacifique».
Dans ce sens, l’AMDH constate également une «diffamation généralisée» et «systématique» à l’encontre des «opposants, activistes et journalistes indépendants».