Lors d’un reportage diffusé sur la chaîne espagnole Telecinco, le président de la mosquée de Benzú à Ceuta (Sebta), Mohammed Ali a affirmé que le Maroc «paie environ 500 euros chaque imam» dans les différentes mosquées de l’enclave.
A cette somme s’ajoute les frais concernant «l’entretien des mosquées et l’appel à la prière, dont le montant dépasse les 300 euros», précise-t-il. D’après les calculs de la chaine le montant global avoisinerait les 63 000 euros par mois, soit 756 000 euros par an, puisqu’il existe «42 mosquée officielles et qu’il peut y avoir jusqu’à trois imams dans chacune».
Pour rappel, dans un autre reportage du média local Red Ceuta, l’aide offerte par le Maroc s’expliquait par «les problèmes qui se posent au niveau du fonctionnement quotidien». En effet, la gestion d’une mosquée ou d’une salle nécessite des moyens financiers, pour lesquels la ville ne reçoit aucune aide de la part de l'Etat espagnol. C’est là qu’entre en scène le Maroc à travers le ministère des Habous et des affaires islamiques.
Une fois la demande reçue, Rabat exige une mise à niveau de la mosquée ou de la salle, par la réalisation de certaines œuvres, afin qu’elle soit conforme aux normes établies par le département d’Ahmed Taoufiq. En 2017, les multiples interventions religieuses du Maroc uniquement à Ceuta s’élevaient à un million d’euros, précisait la même source.