Les réactions fusent suite au verdict condamnant 53 députés du Hirak du Rif à des peines allant de 1 à 20 ans de prison ferme. Après celles de plusieurs ONG, dont l'AMDH et du mouvement Anfass démocratique, le collectif Démocratie et libertés (CDL) a exprimé ce vendredi son «étonnement» et son «indignation» face aux sentences «très lourdes prononcées à l’encontre des prévenus du Hirak».
Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, le collectif rappelle que le mouvement du Hirak n’est que «l’expression de la frustration et de l’absence de perspectives et de justice sociale de la population marocaine et, en particulier, des jeunes». Il rappelle aussi avoir entrepris, «dès le mois d’août 2017, (…) des contacts avec tous les intervenants» de ce dossiere et l’élaboration d’un «rapport adressé au cabinet royal et au chef du gouvernement», demandant la libération de tous les prisonniers et la mise en œuvre de la démocratie participative.
«La sentence du procès du Hirak confirme malheureusement la prééminence de l’approche sécuritaire et répressive qui ne saurait, en aucun cas, être une réponse à l’expression populaire des problèmes socio-économiques. De plus, cette sentence sape la confiance des jeunes en leur avenir et en l’avenir de leur pays.»
Le CDL conclut par demander «la libération inconditionnelle de tous les prisonniers du Hirak».