Alors que les manifestations ayant eu lieu dans plusieurs villes du royaume se sont déroulées sans restriction, les autorités locales de la ville de Nador auraient eu recours à la force publique pour interdire un rassemblement prévu au niveau du boulevard Mohammed V.
A en croire plusieurs sources médiatiques, à l’instar de Nador City, Alyaoum 24 et H24info, la manifestation aurait été réprimée. Plusieurs manifestants auraient été blessés lors de cette intervention policière, tandis que 14 personnes se seraient rendues aux urgences de l’hôpital central de Nador pour recevoir les soins nécessaires.
«Plusieurs activistes du Hirak populaire du Rif ont été transportés à l’hôpital central de Nador. Des blessures ont été recensées dans les rangs des manifestants [venus protester] contre les lourdes peines prononcées à l’encontre des détenus du Hirak, suite au recours à la force publique par les autorités pour les disperser», rapporte Nador City.
Aziz Khatouf, président de la section de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Nador, a déclaré à H24info que «les forces de l’ordre ont tabassé plusieurs personnes». «Nous n’avons pas pu procéder au recensement car la police ne nous a pas rendu la tâche facile. Même les acteurs de la société civile ont été victimes de la répression policière. Ce dont nous sommes sûrs jusqu’à présent, c’est que 14 personnes ont été transportées à l’hôpital, dont une activiste qui s’est cassée le bras», confie-t-il au site d’information.
Celui-ci indique également que le rassemblement ayant eu lieu à Al Hoceima, chef-lieu de la province du Rif, n’a pas été interdit mais «encerclé par les forces de l’ordre».