Paul Van Tigchelt, directeur de l’Organe antiterroriste de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), s’est expliqué le 16 mai sur un rapport dévoilé la semaine dernière. Celui-ci s’intéresse à l’utilisation par la Grande mosquée de Bruxelles de manuels en arabe, qui appellent au meurtre dans le cadre de formations d’enseignants, rapporte Lecho.be. Désormais, ces supports «teintés d’appels au meurtre» sont saisis après avoir été des outils de formation pour certains professeurs, intégrés au système d’éducation belge. Selon l’OCAM, plusieurs dizaines d’enseignants de religion musulmane sont concernés.
Le rapport évoque ainsi «une littérature à caractère antisémite, homophobe, appelant globalement à la destruction des ‘mécréants’, parmi lesquels figurent d’ailleurs des musulmans dont l’exercice du culte s’écarte des préceptes prodigués par le wahhabisme saoudien via la Grande mosquée de Bruxelles», indique le média belge. Cité par la même source, le numéro 1 de l’OCAM indique que des passages «ultra-violents» des livres saisis «faisaient l’objet de lectures obligatoires». Il a également indiqué que la Justice avait été saisie des éléments repris par le document.
Pour sa part, Richard Miller, député du Mouvement réformateur (MR), a souligné que «la Communauté française s’était souvent inquiétée du contenu des formations délivrées en langue arabe». Il déplore par ailleurs que «ce problème n’ait, en réalité, pas été une priorité des renseignements belges pendant 15 ans». Il y a quelques mois, la Belgique a décidé de mettre fin à la gestion de la Grande mosquée de Bruxelles déléguée à des acteurs d’Arabie saoudite, notamment à cause des idées wahhabites importés dans le pays par ce biais.