Le Maroc se hisse en haut du classement de la région Afrique du Nord et Moyen Orient pour les différents indicateurs en terme de bonne qualité de l’air. Le rapport «State of Global Air 2018» dispose des informations les plus récentes sur les niveaux de la qualité de l’air et la santé dans les pays au niveau mondial.
Le royaume est bien positionné dans la région comme l’indique l’étude effectuée par l’institut des effets sur la santé, l’institut des mesures de santé et le projet d’évaluation des charges de morbidité mondiale, publiée le mercredi 18 avril.
Le rapport se base sur deux catégories principales pour mesurer la pollution de l’air à l’intérieur des habitations, associée à la charge de la morbidité, nommés respectivement qualité de l’air et l’impact sur la santé. La qualité de l’air s’appuie sur trois sous-catégories qui calculent la pollution en fonction des particules fines, la pollution par l’ozone et la pollution de l’air du fait de l’utilisation de combustibles solides au Maroc.
Pollution de l’air et impact sur la santé
Selon les données récentes publiées sur la plateforme interactive du rapport, la moyenne annuelle au Maroc des particules fines en fonction de la population atteint les 25 microgrammes par m3 en 2016, plaçant le royaume à la deuxième position après la Palestine.
D’autre part, la concentration saisonnière de l’ozone par la population du Maroc durant la même année est de 58 parts par milliard, plaçant le royaume en tête de la région MENA.
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D’un autre côté, la proportion de la population utilisant les combustibles solides au Maroc est de 0,027. En bref, le Maroc a réussi à enregistrer des chiffres positifs en terme d’indicateur de qualité de l’air. Il a maintenu approximativement les mêmes scores entre 1995 et 2016.
Concernant l’impact sur la santé lié à la qualité de l’air, les statistiques avancées par le rapport suggèrent que 12 406 décès sont dus aux particules fines en 2016. Le Maroc se situe alors derrière le Qatar, le Bahreïn, le Koweït, Oman, la Palestine, la Jordanie, le Liban, la Libye, les Emirats arabes unis, la Tunisie, la Syrie et l’Arabie saoudite et devant l’Irak et l’Egypte.
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En 2016, 270 morts étaient attribuées à l’ozone tandis que 877 décès étaient reliés à la pollution de l’air en fonction des particules fines. D’un autre côté, 13 337 morts étaient reliées à la pollution de l’air en 2016.
Ces données fournies par le rapport mettent en lumière les évolutions de 1990 à 2016. L’édition de cette année, selon les auteurs, se concentre «non seulement sur la pollution de l’air ambiante, mais aussi pour la première fois sur la pollution de l’air dans les habitations à cause de la combustion de combustibles solides par la cuisine et le chauffage, un contributeur majeur à la pollution à l’intérieur et à l’extérieur des habitations».