En Europe, une application lutte contre l’exploitation des migrants mineurs

La fondation Missing Children Europe a lancé l’application «Miniila» en six langues, à l’occasion de la conférence Lost in Migration, tenue la semaine dernière à Bruxelles, rapporte l’agence Belga.

Ce dispositif actualisé permet aux migrants mineurs en Europe de se renseigner sur leurs droits et sur les services de soutien à leur disposition, plutôt que de recourir à des passeurs pour être hébergés en échange de certains services (travail forcé, trafic, exploitation, enrôlement dans des bandes organisées…).

La conception de cette application a été envisagée lors de la première édition de la conférence Lost in Migration, tenue en janvier 2017 à Malte. Elle part d’un constat inquiétant, sur lequel Missing Children Europe avertit : «En 2015, au moins 10 000 enfants non accompagnés ont disparu sur le sol européen et ce chiffre a continué à augmenter. Ils n’ont pas à qui se fier, ils manquent de nourriture, de lieux sûrs, d’assistance médicale et d’informations sur leurs droits.»

Aujourd’hui, la plateforme permet aux acteurs de la société civile d’enregistrer leur organisme sur la base de données de «Miniila», afin de figurer parmi les centres locaux d’accueil, d’hébergement, de soin ou de restauration lorsqu’un migrant mineur lance une recherche.

A travers une carte interactive, ce dernier est ainsi guidé «vers des personnes et des organisations de confiance», contrôlées par les gouvernements, comme une manière de lutter contre la création de sociétés parallèles exploitant la situation de ces mineurs non accompagnés. «Miniila», telle que présentée par ses concepteurs, est donc «une main tendue à chaque enfant qui arrive en Europe pour lui permettre de parvenir en lieu sûr et d’être traité avec amour, respect et dignité».

L’application, via un centre de coordinateurs, est actuellement disponible dans 8 pays d’Europe (Bulgarie, Grèce, Italie, France, Belgique, Allemagne, Suède, Royaume-Uni).