Le gouvernement fédéral belge a annoncé, vendredi, sa décision de rompre sa convention conclue avec l’Arabie saoudite relative à la Grande Mosquée de Bruxelles, rapporte l’agence Belga. Cette démarche constitue la mise en œuvre d’une recommandation de la commission d’enquête sur les attentats terroristes, visant à «mettre fin à l’immixtion d’Etats étrangers dans l’islam enseigné en Belgique», indique la même source.
Ainsi, un délai d’un an est prévu pour constituer une nouvelle structure, où seront associés l’Exécutif des musulmans de Belgique et une communauté locale, qui devra se constituer juridiquement et administrativement. Les deux parties prendront en charge la gestion de la Grande Mosquée – désormais retirée à l’Arabie saoudite –, ainsi que de la formation d’imams.
La gestion de la Grande Mosquée, rappelle Belga, a été dans le collimateur «depuis le non-renouvellement par Théo Francken (N-VA) du titre de séjour de l’un des imams, Abdelhadi Sewif, soupçonné d’avoir des liens avec des mouvances salafistes issues de l’islam radical». La question de la gestion de la Grande Mosquée serait ainsi en train de voir le bout du tunnel, après plusieurs mois de négociations entre l’Arabie saoudite et la Belgique.