Dans un entretien accordé ce dimanche au journal belge néerlandophone De Zondag, le président de la NV-A, Bart De Wever, nie le fait que ses opinions anti-immigration soient devenues plus tranchées qu’avant, rapporte l’agence Belga. Il voit surtout dans cet avis un «piège» de la gauche : «Analysez mon discours des trente dernières années. Vous y verrez une continuité. Mais à cause du faux humanisme de la gauche, tous les autres discours passent pour durs».
Plus loin, Bart De Wever, également bourgmestre d’Anvers, accuse la gauche belge de faire éventuellement le nid des islamistes : «Ces mêmes gauchistes qui mettaient le feu aux soutiens gorges en mai 68, embrassent maintenant le port du foulard comme un symbole d’égalité. Je trouve cela interpellant. On a voulu mettre à plat le christianisme, mais l’islam est accepté, j’appelle cela de la soumission.»
Pour lever toute accusation islamophobe sur lui, le député défend le fait d’être aussi critique envers la communauté juive que musulmane, mais son propos insiste surtout sur cette dernière : «Les juifs orthodoxes attachent aussi beaucoup d’importance aux signes extérieurs de la foi. Mais ils en acceptent les conséquences. Je n’ai encore jamais vu de juif orthodoxe à un guichet. Ils évitent les conflits. C’est la différence. Les musulmans revendiquent une place dans l’espace public, dans l’enseignement, avec leurs signes de croyance extérieurs. C’est ce qui crée des tensions.»
Ces propos ont été tenus lors d’un entretient, où Bart De Wever aborde par ailleurs ses ambitions électorales à l’approche du scrutin. Il envidage ainsi de rester encore six ans bourgmestre à Anvers s’il est réélu. Après les élections fédérales de 2019, il n’exclut pas de «gouverner avec le PS, le PTB et ou Ecolo, tant que ces partis acceptent de coopérer dans une structure confédérale», indique la même source.