Résultats provisoires :
Tard dans la nuit, le ministre de l'Intérieur a annoncé les premiers résultats du scrutin après dépouillement de 94% des bureaux de votes. Pour une participation de 72,65%, 98,49% se sont exprimés en faveur du projet de constitution, et 1,51% contre. Il a également rappelé qu'il s'agit là de résultats partiels du fait que le Conseil constitutionnel est le seul habilité à annoncer les résultats officiels et définitifs du référendum constitutionnel.
19h25 : Les bureaux de vote sont fermés, à Rabat, des taxis auraient été réquisitionnés pour transporter les urnes vers la Wilaya, selon notre journaliste sur place. Elle n'a pu préciser si les urnes ont été transportées après ou avant leur dépouillement. Les agents de police l'ayant chassé après l'avoir menacé de confisquer son matériel (ordinateur portable et appareil photo).
18h45 : Le taux de participation au référendum constitutionnel a atteint 60,3 % à 17H30 à l'échelle nationale, selon le ministère de l'intérieur. Les bureaux de vote ferment à 19h00 au Maroc.
18h10 : Sensiblement plus de monde s'est déplacé dans les bureaux de vote de l'école Chohade et du Collège Kenza à Rabat cet après-midi. A la sortie, la grande majorité affirme avoir voté Oui. "Il fait moins chaud que ce matin et ils ont digéré le couscous", explique un policier sur place en souriant.
17h40 : Affluence moyenne dans les 11 bureaux de vote dépendant du consulat de Villemomble, à l'exception du cosulat lui-même, où plus de 1000 Marocains sont venus s'exprimer avant 13h00, indique Mme Meziane, chargée de coordination pour le référendum. Elle s'attend à une plus forte affluence durant le week-end. La campagne d'information a été menée par affichage dans les mosquées et les associations de quartier, la radio (Radio Soleil, Radio Orient), dans quelques parutions locales, et par des moyens plus informels : mails, sms, et la mobilisation du tissu associatif. Contrairement à ce qui a été divulgué auparavant, les Marocains doivent être immatriculés au consulat pour pouvoir participer au referendum. Un dispositif est cependant mis en place pour immatriculer les Marocains sur place. Ils doivent pouvoir justifier d'une résidence dans la circonscription.
17h05 : Selon M. Zahrour, Vice-Consul Général du Maroc à Orléans, la participation est «très élevé» dans son consulat. «Depuis ce matin 8h00, il y a un flux continu d'électeurs», indique-t-il, sans pouvoir donner de chiffres pour l'instant. La campagne d'information a été menée «avec tous les moyens», explique le consul. «Journaux, site internet, médias, dépliants...». Le bureau de vote reste ouvert jusqu'à 19h00 (heure francaise), et sera ouvert samedi et dimanche de 8h00 à 19h00 également.
16h41 : Le ministère de l'Intérieur annonce un taux de participation de 48,1% à 16h00, à l'échelle nationale.
16h15 : Abdelkrim El Aziz, membre du bureau exécutif de la Confédération Démocratique du Travail (CDT), reste très critique quant au référendum. «Ce qui se passe aujourd'hui ne va rien changer, estime-t-il. Nous avons pris la décision de boycotter le scrutin. La CDT n'a envoyé personne dans les bureaux de vote, mais nous suivons de près le déroulement du référendum», a indiqué M. El Aziz. La CDT ne se prononce pas sur le taux de participation pour le moment, mais elle rendra public un avis sur le déroulement et les résultats du référendum ce soir ou samedi matin, annoncait-il.
16H00 : Joint par téléphone, Mustapha Ramid, membre du bureau politique du Parti Justice et Développement (PJD), estime que le scrutin «se déroule normalement. Le niveau de participation est dans la norme. Je pense que l'on peut arriver à un taux de participation élevé d'ici 19h», a-t-il ajouté. Le PJD n'a cependant pas jugé nécessaire d'envoyer des observateurs dans les bureaux de vote. A noter que selon la réglementation en vigueur, les partis politiques et les syndicats pouvaient se rendre dans les bureaux de vote pour s'assurer du bon déroulement du référendum.
15h09 : Contrairement à vendredi dernier, le prêche d'aujourd'hui ne portait pas sur la constitution. À la sortie de la prière, une dame, interrogée sur si elle était allée voter, explique : "Pas encore, j'hésite à voter oui, ou à ne pas voter tout court. Je voterai oui parce que ça ne sert à rien du tout de voter non. Si 20 personnes votent "non" et une seule "oui", le "oui" passera. Vous voyez, le système n'a plus aucune crédibilité à mes yeux. Autant voter oui pour leur faire plaisir […] Mon mari n'a même jamais voté de sa vie. Il n'y a jamais cru. [...] Tous ces "ben machin" au gouvernement, c'est pas du tout représentatif. C'est vraiment un gouvernement familial. On aimerait bien voir passer des âaroubis pour une fois. Le roi, on l'aime, il n'y rien à discuter. Je suis pour la monarchie avec Mohamed VI, mais tous les autres devraient partir."
15h05 : Le taux de participation au référendum constitutionnel a atteint 39 pc à 14h00 à l'échelle nationale (ministère de l'intérieur).
15h00 : Le roi Mohammed VI a voté, en compagnie de son frère Moulay Rachid. Reportage de la chaîne Al Aoula. Ils se sont rendus au bureau de vote sis au siège du Conseil de la Concurrence à Rabat.
14h55 : Rappel : Les Marocains résidant à l'étranger doivent voter dans le bureau de vote dont ils dépendent. Il n'est pas possible d'aller voter dans un autre bureau. Voici la liste des bureaux de vote en France, avec les adresses.
13h25 : A 16h00, le présentateur Ouadih Dada animera une édition spéciale Référendum 2011 en direct sur 2M (heure marocaine)
13h22 : Les témoignages sur l'intention de vote se divisent, même si le Oui semble largement majoritaire. Ibrahim, charpentier, explique: "biensûr, j'ai voté Oui. D'abord je suis Marocain, et je suis avec le roi. Tous ceux qui entourent le roi sont des voleurs". Un jeune renchérit : "J'ai voté oui pour le roi". Une personnes agée, près de l'école Lalla Amina, nuance ses propos : «Oui, j’ai voté. Cette nouvelle constitution reprend ce que les anciens partis politiques, comme le parti socialiste ou celui de l’indépendance revendiquaient depuis longtemps au Maroc. On espère que cela ne repose pas juste sur des promesses et que ça va réellement être appliqué.»
A Rabat,un fonctionnaire de 49 ans prend une position inverse. "Moi, je vais voter non. Parce que tout le monde dans ma famille va voter oui, et ils m'ont demandé de faire pareil. J'ai envie d'avoir le choix."
13h00 : Le taux de participation au référendum constitutionnel a atteint 26,2 % à midi à l'échelle nationale, selon le ministère de l'Intérieur).
12h45 : Longue queue devant l'ambassade du Maroc à Paris. Il faut prévoir 2h d'attente, selon un Marocain sur place. Des personnes ont rebroussé chemin.
12h00 : Le moqadem des Oudayas de Rabat incite les habitants à voter "oui" lors du référendum. Selon notre journaliste sur place, il demandait aux passants, habitants du quartier qu'il connait par les prénoms d'aller voter, leur demandant à voter, et voter "oui". "C'est le devoir de tous. Je ne fais qu'encourager les gens à y aller. C'est tous comme mes frères. Je les connais bien, un par un. Et ils m'aiment beaucoup. En restant ici (à côté du vendeur de jus d'orange à l'entrée des oudayas), je vais envoyer au moins 60 ou 70 'oui'."
Selon les informations de l'hebdomadaire «La Vie Eco», le ministère de l'Intérieur vient de décider d'accorder aux auxiliaires de l'autorité, les moqadems et les chiouks, des indemnités de représentation, de fonction et de déplacement. Au total, ces indemnités s'élèveraient à 1750 à 2100 DH, selon les grades.
11h48 : Témoignage de Mohcine, habitant de la médina à Rabat, 35 ans : "Je ne vais pas voter, je n'ai même pas retiré ma carte... C'est comme ça, c'est le destin."
11h29 : Taux de participation de 10,5% à 10h30 du matin à l'échelle nationale, indique un communiqué du ministère de l'Intérieur, relayé par la MAP.
11h23 : L'Organisation marocaine des droits de l'Homme a mis en place une équipe qui recoit des remarques sur le déroulement du scrutin, pour ensuite "consigner les données et informations quant au respect des dispositions juridiques régissant le déroulement du scrutin tel que défini par l'article 53 du Code électoral", informe un communiqué. Selon cet article, il est interdit à tout fonctionnaire public ou agent d'autorité ou de collectivité locale de mener campagne électorale ou de distribuer des documents électoraux. Apparemment, cette règlementation n'est pas respectée partout, mais pour l'instant, aucune remarque n'a été adressée à l'OMDH, informe-t-on.
10h55 : "L'enjeu du scrutin est le taux de participation", estime Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances, dans les colonnes du Soir. Un enjeu dont fait largement écho la presse francaise. "L'inconnue de l'abstention", titre Rue89, "L'inconnue du nombre de votants", reprend Libération.
10h48 : A Rabat, dans le bureau de vote du lycée prépa Moulay Youssef (quartier Hassan), les votants arrivent au compte goutte. Même constat au bureau de vote de l'Espace des Beaux-Arts, où la moyenne d'age est plutôt élevée. L'acteur de cinéma et de sitcom Ahmed Alaoui s'y est exprimé, pour le Oui. Il appelle "tous les artistes à voter Oui". Selon lui, "l'appel au boycott, cela n'a aucun sens".
10h30 : Au quartier Riviera de Casablanca, les instructions sont données pour ne pas laisser entrer les journalistes dans les bureaux de vote.
9h45 : Fréquentation faible mais continue dans le bureau de vote du Lycée Elwah, non loin de Derb Ghallef, à Casablanca. Depuis 7h00 du matin, des gens attendent devant les portes pour pouvoir voter, "et aller travailler ensuite", nous explique un buraliste.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8h00 (heure marocaine) ce matin au Maroc. 40 000 bureaux de vote ont été mis en place sur tout le territoire, pour plus de 13 millions d'électeurs. 8h00, c'était également l'heure d'ouverture (locale) des bureaux de vote mis en place pour les Marocains en France.
C'est le premier référendum sous le roi Mohamed VI. Annoncé d'abord comme une simple réforme de la constitution actuelle, le projet est présenté aujourd'hui comme une nouvelle constitution. 180 articles au lieu de 108, un nouveau préambule qui fait partie intégrante du texte, mais sur le contenu, le constat reste mitigé. Des avancées et des éléments qui relèvent du statut quo sont dans le texte.