L’hebdomadaire Jeune Afrique revient sur la réunion du 29 novembre à Abidjan, entre le roi Mohammed VI et le président sud-africain Jacob Zuma. La publication affirme que l’entrevue «préparée depuis deux mois (…) a duré une heure, dont une bonne partie en tête à tête (et en anglais)». Elle a porté essentiellement sur le dossier du Sahara.
«Le président sud-africain a écouté le roi exposer – «avec vigueur», a-t-il confié (dans une interview accordée au quotidien City Press) – la position marocaine, avant de concéder qu’il n’était «pas au courant» de tous les éléments du dossier.
«De bonne source à Rabat, on ajoute que la partie sud-africaine aurait promis de ne plus afficher de position systématiquement hostile aux intérêts marocains à l’UA ni à l’ONU», annonce la publication francophone.
En marge du sommet Union africaine-Union européenne d’Abidjan, le souverain s’est réuni également avec le nouveau président angolais, João Lourenço. Jeune Afrique révèle que la rencontre fait suite à une «demande écrite» de la part du chef d’Etat.
Et d’affirmer que «les deux personnalités ont décidé de tourner la page (et d’oublier notamment le soutien accordé par Rabat à Jonas Savimbi lors de la guerre civile) et d’en revenir à l’esprit du Groupe de Casablanca des années 1960, quand Agostinho Neto, le père de l’indépendance angolaise, menait son combat à partir du Maroc».
A aucun de ses deux interlocuteurs, conclut la publication, le roi n’a demandé de revenir sur leur reconnaissance de la «République arabe sahraouie démocratique» (RASD). «Ce n’est plus notre stratégie, dit-on à Rabat. Sa Majesté explique et informe, y compris hors de la zone traditionnelle de confort du Maroc. A eux de prendre leur décision.»