«Si on enlève des statistiques les enfants issus de l'immigration, nos résultats ne sont pas si mauvais ni si différents de ceux des pays européens». En avançant ces propos, Marie Reynier, rectrice de l'académie Orléans-Tours, n’avait peut-être pas l’intention de choquer, mais elle a relancé la polémique sur l’intégration des enfants issus de l’immigration. «Beaucoup d’enfants» que l’école française «peine à intégrer» ajoute la nouvelle rectrice.
Ces propos s’inscrivent en effet dans la droite ligne de ceux du ministre de l’Intérieur Claude Guéant qui avait déclaré que «les deux-tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés». La classe politique, de gauche notamment, s’indigne et condamne.
Jean Delavergne, président du groupe écologiste (EELV) au conseil régional du Centre parle de propos de «plus que limites à tendance xénophobe» et s’interroge sur l’origine de «chiffres» avancés par la nouvelle rectrice.
Le député Vert n’hésite pas à parler d’une attitude «uniquement faite pour cacher les vrais problèmes, notamment les suppressions de postes à la rentrée prochaine». Le député PS d'Indre-et-Loire Jean-Patrick Gille dénonce pour sa part «l'amalgame entre immigration et échec scolaire». Amalgame ou pas, la sortie de la rectrice d’Orléans-Tours a au moins fait un heureux : le ministre de l’Intérieur.