La direction du Polisario n'est plus la seule à être accusée de détournements d’aides internationales destinées à la population des camps de Tindouf. Des associations européennes ont eu recours à la même pratique. En témoigne le procès qui s’ouvrira à Barcelone contre le président d’une ONG locale, indique le quotidien El Confidencial.
Le très respecté Oriol Homs Ferret, qui préside également l’association catalane de sociologie, aurait détourné à son propre compte des centaines de milliers d’euros.
Des fonds accordés par l’Agence espagnole de coopération internationale et de développement (AECID), relevant du ministère des Affaires étrangères, à l’ONG de Homs à dessein de financer deux projets de développement humain : le premier d’une valeur de 423 120 euros (environ 4,6 millions de dirhams) était en principe dédié à lancer des programmes de formation professionnelle au profit des jeunes des camps. Le deuxième d'un montant de 281 400 euros (plus de 3 millions de dirhams) était destiné à assister des politiques locales d’emplois.
Une fois la fraude détectée, AECID a immédiatement porté plainte contre Oriol Homs. Les investigations ont commencé en avril 2013 sous la supervision d’un juge. Elle est d’ailleurs persuadée qu’il y a suffisamment de preuves contre Homs pour l’accuser de malversations de subventions étatiques, ajoute la même source.
Dans des déclarations à El Confidencial, Homs clame son innocence et se défend d’avoir détourné des fonds publics.