Le passage à un régime de change plus flexible au Maroc constitue un amortisseur pour absorber d'éventuels chocs exogènes et risques inhérents aux déséquilibres extérieurs, a indiqué, mercredi à Casablanca, le directeur des opérations monétaires et des changes à Bank Al Maghrib, Mounir Razki.
S'exprimant lors d’une conférence organisée par la Chambre de commerce Suisse au Maroc (CCSM) sous le thème "Passage à un régime des changes plus flexible : quels gains pour le Maroc ?", M. Razki a fait savoir que la mise en place d'un régime de change plus flexible a pour objectif d'atténuer les déséquilibres extérieurs et les chocs exogènes, accompagner l'ouverture du Maroc sur l'économie internationale, renforcer la compétitivité de l'économie marocaine et soutenir le développement du secteur financier.
Dans ce cadre, M. Razki a fait savoir que les prérequis pour le passage à un régime de change plus flexible sont la solidité des fondamentaux macroéconomiques, la soutenabilité de la dette publique, du déficit budgétaire et du solde de la balance des règlements, la maitrise de l'inflation et le maintien d'un système bancaire solide et résilient, d'un marché des changes liquide et développé et d'une politique monétaire adapté à un régime de change plus flexible.
Abordant les instruments de couverture contre le risque de fluctuation des devises lié à la réforme du régime de change, le responsable à la BAM a fait observer que le Maroc a fait le choix de commencer son processus de transition par un élargissement des bandes de fluctuation du MAD en gardant l'ancrage au panier EUR et USD.
Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la politique de communication déployée, en amont de la mise en oeuvre du projet de réforme du régime de change au Maroc a pour objectif de présenter aux entreprises marocaines, suisses et étrangères membres de la CCSM les avantages et risques de ce nouveau régime pour l’économie nationale qui sera mis en place graduellement.