La Grande-Bretagne emboîte le pas aux Etats-Unis : après Washington, Londres a décidé d’interdire les ordinateurs portables et les tablettes en cabine sur les vols de quatorze compagnies aériennes en provenance de cinq pays arabes et de la Turquie, d’après The Independent. Les Etats concernés sont le Liban, la Jordanie, l’Egypte, la Tunisie et l’Arabie saoudite.
A l’instar des autorités américaines, leurs homologues britanniques ont invoqué le renforcement de la sécurité lors des vols. La Première ministre britannique, Theresa May a présidé plusieurs réunions au cours desquelles il a été décidé «d’introduire de nouvelles mesures de sécurité aériennes sur tous les vols directs à destination du Royaume-Uni pour les pays suivants : Turquie, Liban, Jordanie, Egypte, Tunisie et Arabie saoudite», a rapporté un porte-parole du gouvernement, écrit le Monde.
Les autorités françaises étudient quant à elles le risque éventuel que constituent certains appareils électroniques dans les cabines d’avion, mais elles n’ont pas encore pris de décision, selon un porte-parole de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Si la crainte d’un attentat terroriste n’a pas été clairement avancée par la Grande-Bretagne, un responsable américain cité par la chaîne CNN a indiqué qu’une branche d’Al-Qaïda travaillerait actuellement sur la mise au point d’une nouvelle technique pour dissimuler des explosifs à l’intérieur du compartiment de piles d’appareils électroniques, d’après des informations parvenues cette semaine à la chaîne américaine.
C’est un incident survenu l’année dernière qui semble avoir mis la puce à l’oreille des autorités américaines et britanniques : le groupe terroriste somalien Al-Shabbaab avait introduit en contrebande un ordinateur portable rempli d'explosifs sur un vol de Mogadiscio, la capitale. La bombe avait été placée de manière à provoquer une large fente lors de son explosion - faible de surcroît - à l’intérieur de la cabine réservée aux passagers.