L’algoculture s’impose aujourd’hui comme un véritable relais de croissance du secteur aquacole, un facteur d’intégration socio-économique et autour duquel gravitent plusieurs nouveaux secteurs porteurs d’innovations, d’opportunités d’investissement, de recherche et d’emplois, a affirmé la directrice de l’Agence nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA), Majida Maarouf.
S’exprimant dans le cadre de la 4ème édition du Salon Halieutis, qui se tient à Agadir, Mme Maarouf a indiqué que la production mondiale des algues s’est considérablement développée pour atteindre 28 millions de tonnes dont la quasi-totalité provient de l’aquaculture. L’utilisation des algues dans le milieu médical, dans l’agriculture telle que l’alimentation animale et les engrais devraient stimuler la croissance de ce marché fort prometteur. Quant à la transformation des algues, le marché de l’Agar-Agar gagnera, à lui seul, 136 millions de dollars US en dix ans, a-t-elle fait savoir.
Et de relever qu’avec la démocratisation de l’utilisation des algues, seule l’aquaculture sera capable de produire assez de plantes aquatiques pour répondre à la demande mondiale et le Maroc, à travers l’ANDA, compte bien profiter de cette dynamique mondiale.
À ce stade, le potentiel de production est évalué à plus de 20 000 tonnes, localisés sur la côte atlantique, a fait savoir la directrice de l’ANDA, précisant que ce potentiel sera porté considérablement à la hausse si le développement de l’algoculture en offshore devient une réalité.
«Ce challenge est en phase de test par un consortium maroco-européen au niveau de Oued Charrat et de Nador.»
Quant à leurs bienfaits sur l’environnement, les algues sont considérées par l’ensemble de la communauté scientifique comme un véritable allié contre l’acidification des océans. À titre d’exemple : 100.000 tonnes d’algues séchées permettent de dégager des océans près de 500 tonnes d’azote, 50 tonnes de phosphore et 50 000 tonnes de CO2 séquestré.