Menu

Grand Angle

«Assassinats» d’Oued Cherrat, le nouveau dérapage du Parti de l’Istiqlal

La guerre invisible menée contre le Parti de l’Istiqlal prend une nouvelle tournure. Ce mercredi, le parti de la Balance a d’abord publié une tribune où il accuse l’«Etat profond» d’être derrière des «assassinats» d’Oued Cherrat où Abdellah Baha et Ahmed Zaidi avaient perdu la vie. Un article aussitôt supprimé du site du PI.

Publié
Hamid Chabat, secrétaire général du Parti de l'Istiqlal. / Ph. Medias24
Temps de lecture: 2'

Toutes les armes sont autorisées dans la guerre invisible entre le Parti de l’Istiqlal et l’«Etat profond». C’est le slogan brandit par la formation historique d’Allal El Fassi au lendemain des rapports relayés par la presse quant aux estimations de la fortune de Hamid Chabat et des critiques formulées par plusieurs haut-responsables quant aux déclarations de l’actuel secrétaire général sur la «marocanité de la Mauritanie».

Ce mercredi, le parti de la Balance a publié une tribune dans laquelle il accuse l’«Etat profond» d’être responsables des «assassinats» à Oued Cherrat, situé à proximité de Bouznika. Un clin d’œil aux décès tragiques de feu Abdellah Baha, bras droit du chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane et feu Ahmed Zaidi, principal opposant à Driss Lachgar.

La tribune, supprimée quelques minutes plus tard et signée par Abdelfattah Sadiqi, se veut une réponse aux multiples critiques formulées à l’attention du secrétaire général du PI et ancien maire de Fès, Hamid Chabat. Un article qui affirme que l’«Etat profond» veut la tête du parton de la Balance. «L’Etat profond tente de privatiser le Parti de l’Istiqlal pour encercler ensuite le Parti de la justice et du développement et éliminer les partis du peuple une fois pour toute», lit-on sur le site du parti.

L'Istiqlal évoque plusieurs affaires classées sans suite

«Ceux qui pensent qu'ils contrôlent le jeu politique, considèrent qu’il est temps de se débarrasser de Hamid Chabat. Des méthodes qui rappelle les "assassinats d’Oued Cherrat" comme outil éternel pour se débarrasser de ceux qui nagent à contre-courant», poursuit l’article. Son auteur explique ensuite ce qu’il veut dire par les «assassinats d’Oued Cherrat» l’ensemble des méthodes faisant appel à la «liquidation physique, morale et sociale d'une personne», citant à cet égard les contrôles fiscaux et la médiatisation du «linge sale», sans oublier le passage devant ceux ayant laissé derrière eux le verset coranique «et quand vous jugez entre des gens, de juger avec justice».

Les critiques formulées par Taïeb Fassi-Fihri, lors d’un passage au journal télévisé de la première chaîne Al Aoula, ne passe pas inaperçu. L’auteur l’évoque implicitement en préférant parler d’un «semblant d’audience populiste menées par les organes de l’Etat comme des chaînes publiques, des conseillers du roi, des prédicateurs du vendredi et de Conseil supérieur des oulémas, qui sèment le doute dans les cœurs des Marocains sur l’identité du vrai ennemi».

Abdelfattah Sadiqi conclut sa tribune par faire le lien entre la médiatisation des rapports sur la fortune de Hamid Chabat et l’«absence de toute enquête sur les dysfonctionnements du Plan Maroc Vert, l’affaire des primes de Salaheddine Mezouar, les accusations de viol impliquant Salim Cheikh ainsi que les villas et des terrains sis route des Zaër».

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com