Les PJDistes de premier rang évitent, pour le moment, d’exprimer leur solidarité avec les positions antirusses d’Abdelilah Benkirane. Seul Abdelali Hamieddine, membre du secrétariat général et parlementaire à la Chambre des conseillers, a pris la défense de son supérieur hiérarchique au sein du parti. Sur sa page Facebook, il a «remercié» Benkirane d’avoir dénoncé les bombardements russes sur Alep.
Un alignement qui n’a pas été du goût de certains commentateurs. Ces derniers ont reproché au chef du gouvernement désigné son «retard» dans la condamnation de l’intervention armée de Moscou en Syrie.
Abdelali Hamieddine, qui exerce également la fonction de président du Forum Al Karama, le bras droit-de-l’hommiste de la Lampe, a bien défendu le patron du PJD. Contrairement aux autres têtes d’affiche de la Lampe qui observent le silence, Hamieddine n’a rien à perdre. Il n’est pas sur la liste des ministrables de la formation islamiste. Son implication présumée dans l’assassinat d’un étudiant de la gauche dans les années 1990 lui barre en effet l’accès à la tête d’un département. Elle l’a déjà empêché, en octobre 2015, de présider le groupe du PJD à la Chambre des conseillers.