Une perquisition administrative a mis fin ce mercredi matin aux activités d’une école coranique non déclarée au sein de la mosquée Al Islah, à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne). L’opération, initiée dès 7h30, «a permis de confirmer l’existence d’une école coranique clandestine, accueillant des élèves en toute illégalité, et présentant des risques d’endoctrinement», selon le ministère français de l’Intérieur relayé par le Monde. Entre 15 et 20 élèves de 6 à 12 ans y étaient accueillis, indique pour sa part le Parisien, pour la plupart originaires de Villiers et Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis).
Trois personnes ont également été interpellées, dont l’imam de la mosquée, puis placées en rétention administrative «dans le cadre de la vérification de leur droit au séjour en France», précise le ministère, rappelant la «détermination absolue du gouvernement à lutter contre l’islamisme radical par tous les moyens de droit».
La perquisition «s’est bien déroulée en présence des responsables de la mosquée», avait auparavant indiqué à l’AFP le directeur de cabinet de la mairie, Jean-Michel Carigi. «Cette école coranique, c’était un secret de polichinelle, mais il fallait établir qu’elle existait», a-t-il ajouté.
«Nous leur avons loué une grande salle au premier étage, mais pour nous tout était en règle, trois ou quatre enseignants s'y relayaient, s’est défendu Saïd Merabet, membre du bureau de l'association, qui assure l'intérim le temps des longues vacances du président d'Al-Islah. On n'a pas de ressources. Louer cette salle, ça paye l'électricité de la mosquée.»
La mosquée Al-Islah de Villiers-sur-Marne est notamment connue pour avoir été fréquentée par douze personnes condamnées en avril pour avoir participé à une filière djihadiste vers la Syrie.