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Grand Angle

Législatives : Comme en 2011, le ministère de l’Intérieur interdit les sondages

Le ministère de l’Intérieur a décidé d’interdire les sondages sur les intentions de vote des Marocains lors des prochaines législatives. Une mesure identique à celle prise à l'occasion du scrutin du 25 novembre 2011.

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A six semaine des législatives du 7 octobre, le ministère de l’Intérieur interdit les sondages. Une mesure qui intervient seulement 24 heures après la publication par un média en ligne proche du Parti authenticité et modernité (PAM) des conclusions d’une «enquête» sur les intentions de vote des électeurs marocains, effectuée par un «bureau d’étude australien», «OXP». Ainsi, les résultats accordent la victoire au Tracteur avec 38,2 % d'intentions de vote tandis que l’Istiqlal (37,2 %) arriverait deuxième. Le Parti de la justice et du développement (PJD) pointerait en troisième position avec 18 % des intentions de vote.

Selon cette «opération», les trois formations raflent à elles seules 93,4 % des voix alors que le reste des partis marocains est contraint de se partager les miettes, c’est-à-dire seulement 6,6 %. Des résultats qui sont très loin de coller à la réalité des élections au Maroc. En 2011, les islamistes de la Lampe étaient arrivés premier avec 27,08 % des voix, soit 107 siège à la Chambre des représentants. Un record au royaume car jamais auparavant une formation (non pas les «sans étiquette»), n’avait atteint un tel score. L’Istiqlal, deuxième à l’issue de ce scrutin, avait également réalisé une nette avancée avec 15,9 % des voix, soit 61 députés contre 10,7 % aux élections de 2007.

Mettre un peu d’ordre                                

La décision du ministère de l’Intérieur a pour objectif de mettre un peu d’ordre pour éviter que les résultats de tels «sondages» ne fassent tâche d’huile dans la presse marocaine. «Il a été constaté dernièrement que certains médias ont réalisé et publié des sondages d’opinion à caractère politique concernant en particulier les intentions de vote et la performance des acteurs politiques, précisant qu’en l’absence d’un cadre législatif régissant les sondages d’opinion et leur contrôle, ces derniers demeurent imprécis et partiels dans la majorité des cas», a indiqué dans un communiqué le département de Mohamed Hassad.

Le ministère annonce qu’il «est interdit de réaliser ou de publier des sondages d’opinion à caractère politique par quelque moyen que ce soit, sous peine d’une poursuite judiciaire». Toute infraction à ces injonctions est passible «d’un mois à un an d’emprisonnement et d’une amende de 50 000 à 100 000 dirhams».

En 2011, le ministère de l’Intérieur avait également prohibé les sondages pour les mêmes motifs.

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