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Grand Angle

Par sa condamnation rapide de la tentative de coup d'Etat, le Maroc affirme son soutien à la Turquie

Le Maroc était l’un des premiers pays à condamner la tentative du coup d’Etat en Turquie. Une position qui confirme les bonnes relations entre Mohammed VI et Erdogan. Le PJD s’est félicité, également, de l’issue de la tentative de putsch.

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Quelques heures après la tentative du coup d’Etat avorté en Turquie, le Maroc était l’un des premiers pays à réagir officiellement. Il n’a pas attendu l’issue du putsch pour réagir. «Le Royaume du Maroc suit avec préoccupation l'évolution de la situation en Turquie. Le Maroc est attaché à la stabilité de ce pays musulman frère», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. «Le Royaume du Maroc rejette, par principe, tout recours à la force pour le changement des régimes établis et appelle à la préservation de l'ordre constitutionnel dans ce pays».

Des propos qui ont le mérite d’être clairs et directs. Sur ce registre, Rabat a fait mieux que plusieurs capitales européennes dont les positions prêtaient à confusion. Elles étaient prêtes à mettre en sourdine les principes de démocratie pour se débarrasser d’un rival encombrant. Preuve en est le communiqué de l’Union européenne appelant à un «retour rapide à l'ordre constitutionnel en Turquie». Les putschistes ont également promis un retour à la démocratie.

Le Maroc n’a pas attendu l’issue du putsch pour réagir. En témoigne l’heure de la publication du texte du département de Mezouar  à 1h35 (GMT+1) alors qu’à ce moment même Ankara et à Istanbul, ce sont les unités putschistes qui avaient le dessus sur les forces loyalistes au président Erdogan.

Le PJD a failli perdre son seul allié sur la scène internationale

Les «frères» de Benkirane étaient hautement concernés par la tentative de renverser le régime d’Erdogan. Et pour cause, c’est le seul allié de la formation islamiste sur la scène internationale encore au pouvoir après la destitution en Egypte du président Morsi, des Frères musulmans, par un coup d’Etat et la perte des Tunisiens d’Ennahda de la primature, d’abord au profit d’un gouvernement technocrate dirigé par Mehdi Jomoaâ et ensuite lors des législatives d’octobre 2014 au profit du parti Nidaâ Tounès.

Ce samedi, le secrétariat général du PJD a félicité dans un communiqué le président Erdogan de l’échec du putsch. Le message affirme que «les forces nationales vives et fidèles du grand peuple turc» ont «donné un bel exemple de l’unité, de la responsabilité et la disposition au sacrifice lorsqu’elles ont exprimé leur rejet à la tentative de coup d’Etat».

Les prochains jours verront des déplacements de hauts cadres du PJD en Turquie pour féliciter leurs «frères» de l’AKP, nous confie une source à la Lampe. Au Maroc, l’Istiqlal a également dénoncé la tentative de putsch en Turquie et appelé au rétablissement de la légitimité.

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