Environ 1000 manifestants sont descendus jeudi dans les rues de la capitale, pour réclamer les emplois promis. "Lors d'une réunion avec les autorités le 24 janvier, on nous avait demandé une trêve dans les manifestations quotidiennes par considération pour (...) ce qui se passait dans la région", a déclaré Youssef Hdidou à Reuters. "Le gouvernement avait promis de commencer le recrutement à partir du 10 février, mais il demande maintenant de repousser ce délai jusqu'au 1er mars", a expliqué à l'AFP Abderrahim Kali, membre de la coordination du groupe.
Face à l’absence d’acte concrêt, les diplômés chômeurs ont décidé de sortir en nombre pour se faire entendre. Cette fois, ils ne se sont pas contentés de marcher devant le Parlement. Ils ont décidé de marcher vers le Palais royal pour dénoncer l'inaction du gouvernement en scandant des slogans réclamant la démission du Premier ministre, Abass El Fassi. Devant l'importance des forces de police, les manifestants ont finalement préféré détourner leur marche vers la mosquée Sounna.
Khalid Naciri, ministre de la Communication, s'est voulu rassurant. S'adressant à des journalistes, il a signifié que le Maroc connait une vingtaine de manifestations nationales par jour, c'est donc une "moyenne normale". "C'est un indicateur qui nous rassure", a-t-il ajouté, selon Reuters.
Le ministre a également exclu toute inspiration du mouvement par les révoltes en Tunisie et en Egypte. "Nous n'avons pas du tout l'impression d'une crispation importée (...) les Marocains sont habitués depuis longtemps à s'exprimer et ils n'avaient pas besoin de l'exemple égyptien ou tunisien", a-t-il précisé à l'AFP.
Séquence vidéo de la manifestation devant le Palais royal