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Grand Angle

Maroc : Le FMI plus optimiste que les institutions nationales pour la croissance en 2016

Le Fonds monétaire international vient de mettre à jour son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale. L’institution de Bretton Woods a revu à la baisse presque toutes ses prévisions de croissance en raison d’un ralentissement généralisé dans tous les pays. Mais pour le cas du Maroc, le Fonds reste moins pessimiste que les instances nationales.

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Le FMI continue de croire à une croissance à plus de 2% au Maroc en 2016. L’institution a publié ce mardi 12 avril la mise à jour de son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale dans lequel elle revoit à la baisse presque toutes ses prévisions de croissance, en raison d’un «ralentissement généralisé dans tous les pays», justifie-t-elle.

2,3% de croissance pour le FMI VS 1% pour BAM

Au Maroc, le Fonds s’attend désormais à 2,3% de croissance du PIB cette année, contre 3% annoncé à la fin 2015. Même si tous s’inscrivent dans une logique pessimiste, cette prévision est en rupture avec celle de toutes les institutions nationales au Maroc qui s’attendent tous désormais à moins de 1,5% de croissance, suite à la mauvaise campagne agricole prévue cette année et favorisée par la sècheresse de fin 2015 et début 2016. Bank Al Maghrib (BAM) tablait carrément sur 1% de croissance il y a deux semaines. Le Haut-commissariat au plan (HCP) a revu son pronostic à 1,3%, tandis que le Centre marocain de conjoncture est à 1,2%. A noter que ces hypothèses sont pleinement soutenues par les économistes marocains qui les jugent « réalistes», comme l’indiquaient récemment à Yabiladi, Mohamed Chiguer et Najib Akesbi.

Outre «le ralentissement» au niveau mondial ou d’autres facteurs liés notamment aux «turbulences» sur les marchés financiers, le FMI n’explique pas avec précision les motifs de sa révision de croissance pour le cas spécifique du Maroc. Mais il parait évident que la mauvaise campagne agricole attendue n’y est pas étrangère. Cependant, sur quoi s’appuie l’institution pour maintenir son pronostic au-delà de 2%, nul ne saurait le dire pour l’instant.

Croissance faible=Marge d'erreur réduite

Toutefois, le FMI assure une chose : «une croissance plus faible signifie une marge d’erreur réduite» pour le gouvernement. Dans ce contexte, l’instance dirigée par Christine Lagarde appelle les Etats à  «se concentrer sur deux tâches». La première consiste au renforcement du «scénario de référence en affermissant la croissance», estimant que «cela offre une assurance importante face aux risques». Et pour prévenir la matérialisation de ces risques, les dirigeants du monde entier devront «formuler des plans d’urgence», ajoute le FMI.

A l’heure actuelle, seule la Banque mondiale n’a pas encore revu ses prévisions de croissance qui est encore à 2,7%.

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