Elections 2016 : L’Istiqlal et l’USFP multiplient les appels du pied à l’adresse du PJD

Le rapprochement entre le PJD, l’Istiqlal et l’USFP, se précise. Les deux formations se sont abstenues lors du vote de la première partie du PLF 2016, samedi lors de la plénière à la Chambre des représentants.  Les amis de Hamid Chabat et Driss Lachgar devraient adopter la même position cet après-midi vers 15 heures à l’occasion du vote de l’ensemble du projet de la loi organique. Cette proximité sonne en effet le glas de la coordination entre les quatre partis de l’opposition, isolant davantage le PAM de ses anciens alliés : la Balance et la Rose.

Le Tracteur aborde les prochaines échéances électorales dans le doute. L'opposition est chamboulée et il n'est pas certain que le RNI et le Mouvement populaire fassent alliance avec le PAM. En effet, les deux partis sont des habitués des majorités gouvernementales depuis plusieurs décennies. Pour remettre un peu d'ordre dans sa stratégie, la direction du Tracteur a prévu de tenir un congrès en janvier. Une messe qui pourrait connaitre le départ de l’actuel secrétaire général, Mustapha Bakkoury, accompagné par un retrait d’Ilias El Omari au profit d’Ahmed Akhchichine. Ce très proche de Fouad Ali El Himma serait donc appelé à prendre le leadearship du PAM.

Le PJD locomotive du Bloc démocratique

Les difficultés au sein du PAM bénéficient naturellement au PJD. Si les islamistes parviennent à maintenir leur première place aux législatives de l’automne 2016, ils n’auraient alors aucune difficulté à prendre la tête d’un nouveau gouvernement composé de l’Istiqlal, de l’USFP et du PPS. C’était d’ailleurs le rêve exprimé par Abdelilah Benkirane au lendemain du scrutin du 25 novembre 2011 mais les socialistes avaient décliné son offre.

Quatre années plus tard, il est plus que jamais proche de réaliser son souhait. Mieux encore, son parti se présente dès maintenant comme le nouveau leader du Bloc démocratique en lieu et place de l’Istiqlal et l’USFP. L’entité créée au début des années 90 ayant complètement disparu, cette possible alliance avec le PJD pourrait remodeler sensiblement l’échiquier politique marocain.