Menu

Grand Angle

Ghardaïa : Le Maroc rejette les accusations de Sellal et Ouyahya

Le Maroc a réagi aux accusations proférées par le Premier ministre algérien et le directeur de cabinet de Bouteflika. Mustapha El Khalfi qualifie d’ «allégations mensongères» les déclarations de ces responsables faisant état d'un rôle présumé du royaume dans les événements de Ghardaïa.

Publié
Photo : AFP
Temps de lecture: 2'

Le gouvernement marocain rejette en bloc les propos de responsables algériens accusant le Maroc d'être le principal instigateur des événements sanglants qu'a connus Ghardaïa la semaine dernière. C’est le ministre de la Communication qui a été chargé de répliquer lors d’un point de presse tenue à l’issue de la réunion hebdomadaire du conseil de gouvernement. Mustapha El Khalfi a expliqué que «le Maroc est un Etat qui a son Histoire. Et au fil de son Histoire, il a toujours évolué en respectant plusieurs principes». Parmi eux «la non-ingérence dans les affaires internes des autres pays», a-t-il précisé.

Des propos qui ne devraient guère plaire aux autorités du voisin de l’Est. Et pour cause, même si la riposte du pjdiste est, en apparence, dite sur un ton diplomatique, elle touche un point très sensible pour le pouvoir algérien en place, à savoir le manque de légitimité historique comparé au royaume. Pour les officiels marocains, l’Algérie telle que nous la connaissons aujourd’hui a commencé avec la colonisation française.

«Des allégations mensongères» pour El Khalfi

Ce recours au passé va se confirmer une fois de plus lorsqu’El Khalfi assurera que le «Maroc en tant que pays séculaire» ne peut être accusé d’avoir orchestré les événements de Ghardaïa. Au passage, le porte-parole du cabinet Benkirane qualifie les déclarations de politiques algériens sur ce sujet d’ «allégations mensongères» qu’il dit «rejeter en bloc».

Le week-end dernier, dans une fuite en avant collective, le premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le directeur de cabinet d’Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ouyahya, avaient brandi la carte du complot ourdi à l’étranger. Le Maroc était bien entendu particulièrement pointé du doigt pour justifier l’échec de la gestion de ce dossier par l’Etat algérien.

Des politiques ont, ensuite, pris le relais des hommes du président pour relayer la même position, à l’instar de Louiza Hanoune. La secrétaire général du parti travailliste, très connue pour sa proximité avec le clan présidentiel, n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur les adversaires de Bouteflika de l’intérieur comme de l’extérieur. Selon elle, les instigateurs des affrontements «sont financés et armés par des parties obscurs et de l’étranger».

Mais cette campagne de communication officielle menée tambour battant a du mal à être acceptée par les mozabites amazighs.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com