Le ministère de l’Intérieur a annoncé cet après-midi dans un communiqué, le démantèlement d’une cellule cyberjihadiste au Maroc. L’opération menée par les éléments du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) a permis l’interpellation de neuf personnes à Tétouan, Tanger, Tiznit, Dakhla, Béni Mellal, Meknès, Nador, Saïdia et Laâyoune.
Les neuf individus auraient fait allégeance à l’organisation de l’"Etat Islamique" selon la même source. Ils sont accusés d’avoir fait la propagande des idées de Daesh sur des sites internet. Les prévenus ont été conduits au siège du BCIJ à Salé pour être entendus. Ils seront déférés devant le parquet compétent une fois l’enquête du BCIJ terminée.
Le Maroc collabore aussi avec l’Italie dans la lutte anti-terroriste
Cette annonce intervient deux jours après l’interpellation de deux Maghrébins en Italie suspectés d’appartenir à une cellule d’Al Qaïda. L’opération italienne menée en collaboration avec le Maroc a abouti à la détention d’un Marocain (A. Kh.) de 37 ans et d’un ressortissant tunisien (A. M.) de 29 ans. Le parquet général de Rome les accuse d’avoir formé une cellule de «prosélytisme, d’endoctrinement et d’entrainement» de jeunes recrues au profit d’Al Qaïda, selon une note de la police italienne.
Les deux suspects diffusaient leurs messages à travers d’un site électronique prônant un islamisme radical. Les autorités italiennes affirment que A. Kh. et A. M. projetaient, également, de commettre des attentats terroristes en Italie et en Afrique du nord. Un troisième protagoniste qui avait déjà été détenu au Maroc pour des faits similaires est activement recherché.
Les investigations ont, par ailleurs, permis «la localisation et l’identification de dizaines de personnes appartenant à l’organisation résidents dans des pays de l’Afrique du nord et au Moyen-Orient», rapporte un communiqué de la police de Rome.
Le texte des services antiterroristes italien souligne que l’interpellation des deux Maghrébins a été rendue possible grâce à la «collaboration de la police et du renseignement marocains». Le FBI a également apporté sa pierre à l'édifice étant donné que le site web du Marocain et du Tunisien était hébergé aux Etats-Unis.