Même si les juges ont relevé que son comportement révélait «une intolérance à autrui contraire à toute possibilité d'explication, de cohabitation ou de dialogue entre des personnes aux modes de vies différents ou aux convictions opposées», ils n’ont pas retenu la peine requise par le ministère public. Ce dernier demandait deux mois d’emprisonnement avec sursis et 750 euros d'amende. Au final, la prévenue a été condamnée à un mois de prison avec sursis.
En plus de cette peine, Marlène doit payer 800 euros de dommages et intérêts à Shaika, qui avait demandé 10 000 euros. Le tribunal a également condamné l’ex-professeur d’anglais à verser 200 euros à une amie de la victime, qui avait tenté de s’interposer entre Marlène et Shaika.
Comme nous l’avions rapporté, Marlène a rencontré deux femmes, dont l’une était vêtue tout de noir avec un niqab, dans un magasin de décoration dans le XVe arrondissement de Paris, le 3 février dernier. Et puis tout est parti rapidement. Selon Le Parisien, Marlène s’est adressée aux deux visiteuses en ces termes : «le voile intégral en France, ce n’est pas possible!». Ne comprenant pas les propos de Marlène, elles ont répondu «English, english». La française se disant «agacée», les a interpellé en anglais avant de tirer une première fois sur le niqab.
Le hasard a fait que Marlène s’est retrouvée plus tard nez à nez dans le même magasin avec les deux émiraties. Trouvant «inadmissible que l’on porte le niqab dans le pays des droits de l’homme», Marlène a employé la force pour dévoiler le visage de Shaika. Une altercation a eu lieu entre les deux femmes. La victime a assuré avoir été giflée, griffée et mordue à sa main par Marlène.
Ce comportement d’une retraitée est incompréhensible. Surtout venant d’une femme qui a enseigné durant de longues années au Maroc et en Arabie saoudite, des pays arabes où elle a vu des femmes voilées. In fine, on retiendra que dans «le pays des droits de l’homme», personne ne doit se faire justice elle-même.