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Grand Angle

Maroc : Un salafiste fait la promotion de Daesh sans être inquiété par les services de sûreté

Au Maroc, l’apologie au terrorisme est condamnée de deux à six ans d’emprisonnement. En dépit de cette menace, un salafiste mène sur les réseaux sociaux, une campagne en faveur de Daesh, appelant notamment les jeunes maghrébins à rejoindre l’antenne libyenne de EI. Le salafiste en question, originaire du Rif, a déjà prêté allégeance à El Baghdadi, l’autoproclamé calife des musulmans.

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Aboubakr Al Baghdadi, chef de l'organisation "Etat islamique" / DR
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Les autorités marocaines vont-elles procéder à l’interpellation d’une des têtes d’affiche du mouvement salafiste pour apologie au terrorisme ? Abderrazzak Ajha, très connu pour ses nombreuses participations aux différents sit-in de la Coordination de défense des détenus islamistes, a invité les aspirants djihadistes au Maroc, en Tunisie, en Mauritanie et même au Soudan, qui auraient rencontré des difficultés à rejoindre les bases de Daesh en Syrie et en Irak, à se diriger vers la Libye. Cette dernière est considérée également comme «terre du califat».

Ses appels vont crescendo, et ce, depuis le début de ce mois. Le salafiste ne lésine pas sur les moyens pour la promotion du groupe terroriste. Il a d'ailleurs invoqué le prophète dans sa propagande : «Si le Prophète était parmi nous, il aurait rallié l’ "Etat"».

Aboubakr Al Baghdadi «commandeur des croyants»

Ce résident à la commune de Laâroui, relevant de la préfecture de Nador, avait déjà été condamné à trois ans de prison pour terrorisme. Ne cachant pas son adhésion à l'organisation "Etat islamique", il qualifie Aboubakr Al Baghdadi de «commandeur des croyants» et la ville syrienne, sous l’emprise des troupes de Daesh, de «capitale du califat». Son compte Twitter est dédié exclusivement à l'appel aux jeunes pour rejoindre l’organisation "EI" et à faire la promotion de ses actions les plus barbares.

Ses positions radicales, qu’il déclare publiquement sur les réseaux sociaux, en plus de ses attaques contre des Marocains laïcs comme Ahmed Assid ou la journaliste Zineb Laghzoui, n’ont suscité, jusqu’à présent, aucune réaction de la part des services de sûreté. Abderrazzak Ajha continue à s’exprimer librement. Cette «exception» suscite des interrogations. Les autorités si promptes à démenteler les cellules djihadistes, semblent plus conciliantes avec les salafistes. 

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