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Grand Angle

Nouvel an amazigh : Chabat décrète le 13 janvier, jour férié pour les employés du parti de l'Istiqlal

A une semaine de la célébration du nouvel an amazigh, le secrétaire général du parti de l’Istiqlal décrète ce jour férié. Chabat se démarque ainsi de son grand adversaire, Abdelilah Benkirane.

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Hamid Chabat courtise les amazighs. Il a pour cela proclamé le 13 janvier, date marquant le début de l’année berbère, jour férié totalement rémunéré. Une mesure qui devra profiter à l’ensemble des travailleurs dans les sièges de l’Istiqlal sur tout le territoire marocain, dans l’imprimerie Arissalat et dans les quotidiens Al Alam et son pendant francophone L’Opinion.

C’est la deuxième fois que l’homme fort au PI fête le Yennayer alors que sa formation était réputée pour la légèreté avec laquelle elle traitait les revendications des mouvements amazighs.

Chabat se démarque de Benkirane

L’initiative du secrétaire général du parti de la Balance n’est pas dénuée de tout calcul politique. Elle lui permet de booster sa popularité auprès d’un certain électorat marocain dans la perspective des prochains rendez-vous électoraux. Chabat se démarque ainsi de son grand adversaire, Abdelilah Benkirane.

Sur cette question, l’action du gouvernement accuse, en effet, un net retard dans la préparation et l’adoption d’une loi organique pour l’opérationnalisation de l’officialisation de la langue amazighe. Pour mémoire, il est tenu, selon la loi fondamentale du 1er juillet 2011, de réaliser cet objectif avant la fin de cette législature, prévu en automne 2016. Ce retard est à l’origine de tensions entre le cabinet Benkirane et des ONG berbérophones.

Par ailleurs, l’exécutif n’a pas encore répondu favorablement aux multiples demandes émanant de plusieurs associations réclamant la proclamation du 13 janvier fête nationale, conformément, selon leurs dires, aux engagements internationaux du royaume pris lorq de la ratification de conventions contre le racisme et la discrimination raciale.

Mais sur cette question, le gouvernement Benkirane n'a aucune latitude pour décréter le Yennayer, fête nationale. Il s’agit en effet d’un domaine exclusivement royal. Seule une décision du souverain est à même de clore le débat sur ce sujet hautement sensible et qui est désormais au cœur de surenchères politiciennes.

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