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Grand Angle

Maroc-Egypte : Le chef de la diplomatie égyptienne tente de calmer les tensions

Le chef de la diplomatie égyptienne a une nouvelle fois endossé son uniforme de sapeur-pompier en téléphonant à Salaheddine Mezouar. La dernière fois que Sameh Choukri a été contraint de jouer ce rôle remonte à quelques mois. C’était lors de l’affaire de la journaliste Amany Al Khayat en juin 2014.

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Salaheddine Mezouar et Sameh Choukri en entretien (Photo MAP)
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Dans la perspective de circonscrire la toute nouvelle crise diplomatique entre les deux pays, le ministre égyptien des Affaires étrangères a eu une conversation téléphonique avec son homologue marocain. Au cours de celle-ci, Sameh Choukri n’a pas tari d’éloges sur le leadership du roi Mohammed VI. Le peuple marocain a eu également le droit de citer dans ces déclarations d’amour, indique un média arabe.

Il faut dire que le chef de la diplomatie égyptienne n’a pas eu à forcer son talent pour convaincre son interlocuteur marocain de tourner la page des tensions déclenchées par les deux fameux reportages d'Al Aoula et 2M. Dans l’ensemble, il n’a fait que répéter des propos qu’il avait déjà tenu lors de son appel téléphonique du 21 juin 2014 à Salaheddine Mezoaur. A l’époque, il tentait de calmer la colère marocaine suite aux divagations de la journaliste Amany El Khayat. Mais son intervention n’a pas persuadé pour autant d’autres animateurs égyptiens de dénigrer le Maroc et Mohammed VI par la suite.

La visite de Choukri, prévu mercredi, est reportée

En dépit de ce geste de la part du gouvernement égyptien, il est encore prématuré d’annoncer une "normalisation" des relations entre les deux nations. Preuve en est le report du déplacement au royaume de Sameh Choukri. Alors qu’il avait été annoncé pour mercredi par des médias arabes, il a été reporté à une date ultérieure.

Les mêmes sources attribuent cet ajournement au voyage du président Abdelfattah Al Sissi au Koweït où il est arrivé dimanche matin. L’homme fort du Caire est à la recherche de soutiens financiers afin de concrétiser une partie de ses promesses électorales faisant miroiter aux égyptiens un avenir meilleur. Ce sera également pour lui l’occasion de justifier la destitution de Mohamed Morsi, le premier président démocratiquement élu en Egypte.

Par ailleurs, ce coup de froid a contraint certains pays du Golfe à jouer les intermédiaires entre deux pays, traditionnellement «proches», avance une agence de presse émiratie. Les Etats de la région ont grandement intérêt à la consolidation de l’entente entre leurs principaux alliés dans la région.

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