La police de Casablanca a annoncé ce mardi matin, avoir arrêté trois des auteurs de la page Facebook «Tcharmil», qui fait le buzz depuis quelques jours au Maroc. Des images de jeunes marocains, brandissant sabres, couteaux, montres et téléphones portables volés y sont, pour rappel, postés régulièrement. A en croire la Direction générale de la sureté nationale (DGSN), le phénomène a été maitrisé.
Interrogé par les journalistes de 2M, le commissaire Abdelilah Essaid a, toutefois, sorti un discours incohérent, affirmant que les photos en question n’étaient que des montages destinés à semer la terreur parmi les habitants de Casablanca. «Il y a des personnes qui profitent des réseaux sociaux pour pirater et faire des montages de photos avec Photoshop, et intégrer des objets qui les font passer pour leur butin : de la drogue, des grosses sommes d’argent…», a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : «En réalité, il ne s’agit pas de bandes criminelles, ni d’agressions, mais d’une campagne qui vise à déstabiliser la sécurité de la ville». Pourtant, les images diffusées dans le même reportage montrent bel et bien des armes blanches, des montres ainsi que de la résine de cannabis, saisis chez les dits auteurs de la page. L’une des trois personnes arrêtées a également été interrogée par 2M. Ses déclarations sont encore plus floues.
Si l'opération vise à répondre rapidement à la peur suscitée ces derniers jours face à la recrudescence des agressions à l'arme blanche à Casablanca, les explications contradictoires risquent d'aggraver la suspicion des Casablancais.