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Grand Angle

Maroc : Sit-in devant le parlement pour la liberté sexuelle et le droit à l’avortement des femmes

Les Marocaines seront-elles nombreuses pour réclamer leurs libertés sexuelles, mercredi prochain devant le parlement ? Amnesty a lancé un appel au sit-in. L’ONG demande aux autorités marocaines l’abrogation de plusieurs articles du code pénal qu’elle juge discriminatoires à l’égard de la gent féminine. La réaction de Mustapha Ramid n'a pas tardé, le ministre promet de nouveaux amendements pour certains textes juridiques.

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A l’occasion de la journée internationale de la femme, Amnesty international (AI) lance une nouvelle campagne en faveur des libertés sexuelles et de l’avortement. Les Marocaines sont concernées par cette initiative. A l’appel de la section locale de AI, un sit-in est prévu, mercredi 12 mars, devant le siège du parlement à Rabat

Amensty exige la révision de plusieurs textes juridiques

Amnesty a salué l’abrogation par le parlement, en janvier dernier, de l’alinéa 2 de l’article 475 du code pénal qui a fermé l’issue de secours permettant aux violeurs d’échapper aux sanctions en se mariant avec leurs victimes. Mais l’ONG en demande encore davantage du législateur marocain. Elle appelle à une révision des textes que cette dernière juge discriminatoires à l’égard des femmes.  

En ligne de mire de l’ONG une série d’articles du code pénal : le 486 qui définit le viol ; le 487 qui ne reconnaît pas le viol commis par un mari sur sa femme ; le 488 qui répartit  les victimes de viol entre les vierges et celles qui ne le sont pas au moment de l’agression ;  le 490 qui prévoit des peines d’emprisonnement d’un mois à un an contre toute relation sexuelle consentie en dehors du cadre du mariage et le 496 qui stipule que quiconque cache une femme mariée «qui se dérobe à l'autorité à laquelle elle est légalement soumise» est passible d’une peine d’une à cinq années d’emprisonnement et d’une amende

Les promesses de Mustapha Ramid aux femmes

Amnesty international constate, par ailleurs que les lois marocaines – au même titre que les lois algériennes et tunisiennes – ne protègent pas les femmes et les filles de la violence liée au genre. L’ONG dénonce également qu’elles ne prévoient toujours aucune voie de recours effective en cas de violence.

Le gouvernement Benkirane n’a pas tardé à réagir à ce constat de AI. Hier, le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, lors d’une conférence organisée par le département de Bassima Hakkaoui,  a promis à la gent féminine de «nouveaux amendements des textes juridiques afin de garantir une meilleure protection des droits des femmes». Et il a aussi annoncé au passage que «la porte est toujours ouverte à des modifications et révisions».

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